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Art contemporain : là où l’incompétence est qualifiante
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par Nicole Esterolle
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Je me suis souvent demandé ce qu’il y avait vraiment de commun entre tous les acteurs du grand système bureaucratico-financier qu’est l’art dit contemporain, ce qui faisait lien, solidarité et reconnaissance entre eux… Le cynisme ? l’arrogance ? la cupidité ? l’attrait du pouvoir et de l’argent ? une certaine stupidité de fond ?…sans doute un peu de chaque mélangé à des proportions variables selon chaque individu et sa place da la hiérarchie… mais je constate finalement que l’invariant majeur et central qui agrège cette grande communauté et lui donne sa spécificité et sa raison d’être, c’est d’abord une radicale insensibilité à l’art, une incapacité à le comprendre par l’émotion, une cécité, une anesthésie visuelle en quelque sorte… un handicap terrible en soi, une incompétence qui serait fatale dans le domaine de la cuisine ou du vin, mais qui là, devient qualifiante…et nécessaire pour entrer dans cette grande famille des gens qui ne comprenant rien à l’art et incapables de l’appréhender par l’intérieur, en tirent pourtant satisfaction intellectuelle, fierté personnelle et légitimation professionnelle…C’est tout de même étrange ce retournement des choses, qui fait qu’inversement aimer et comprendre la peinture soit devenu une tare inacceptable et un motif d’exclusion automatique de l’appareil administratif pour le soutien à la création artistique!
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Alors, me direz-vous : il y quarante ans qu’elle dure, cette grosse anomalie…vous pourriez vous y habituer ! Et puis ne connaissez-vous pas le principe de Peter ? Eh bien non, je ne m’y habitue pas… Je ne m’habitue pas non plus à voir Fleur Pellerin nommée Ministre de la Culture à cause de son incompétence avérée et notoire en la matière…une inaptitude d’ailleurs révélée par ce document télé ahurissant où l’on peut la voir se faire donner des conseils par Hollande et Valls, comme des parents à leur fille lycéenne de seconde. Une inaptitude révélée également quand elle propose une loi pour la défense de la liberté d’expression artistique contre ses ennemis que sont les barbares vandaliseurs de plug anal ou de dirty Corner… alors que son ministère a fait que 95% des artistes de ce pays sont disqualifiés, ringardisés, condamnés à l’invisibilité et donc interdits de fait à l’expression.
Je ne m’habitue pas non plus au fait que l’anartiste Buren, soit devenu la figure emblématique de l’art français en glorifiant l’anesthésie, l’anesthétique, la béance artistique et donc l’incompétence généralisée pour ses acteurs, comme vertus cardinales.
Dans ce même registre de la sur-compétence en incompétence, j’avais vu Mr Blistène, il y a une vingtaine d’années, expliquer à un groupe de personnes âgées du Poitou, les vertus des bandes verticales du susdit Buren… Oui, j’avais vu ça de mes yeux vu… Mais quand j’ai revu le même Blistène, devenu entre temps, grâce à ses talents de réthoricien de l’incompétence et de l’absence d’art, directeur du centre Pompidou, expliquer à un groupe de jeunes critiques d’art de l’AICA aussi séniles que les vieux poitevins , la dimension de questionnement sociétal du mode d’accouplement (en tout bien tout honneur) des parties génitales de Jef Koons avec celles de la Ciccolina, telles qu’on peut les voir sur la photo jointe…croyez-moi, j’ai eu du mal à y croire …L’incompétence augmentée du ridicule…oui, on a du mal à s’y faire, mais c’est indispensable pour faire carrière dans l’administration et l’enseignement de l’art en France… et même pour être artiste agréé d’un système presque totalement « désartifié ».
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La première édition de mai 2015 de mon livre est épuisée. Une réédition est en cours et sera disponible le 15 octobre. Vous pouvez le commander ici : http://www.nicole-esterolle.com/commande-livre.htm
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Biographie de Nicole Esterolle
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Schtroumpf Emergent

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