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Julien Salaud Constellation de la biche II, 2012 Taxidermie, clous,
fils de coton, perles de rocaille, 160x180x93 cm
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Miroir, ô mon Miroir
Giulia Andreani, Bertille Bak, Virginie Barré Emilie Brout & Maxime Marion, Damien Cadio Jean-Baptiste Caron, Les frères Chapuisat Charlotte Charbonnel, Thomas Cimolaï Clément Cogitore, Catherine Contour Caroline Delieutraz, Chloé Dugit-Gros, Pierre Joseph Eva Jospin, Alexandre Maubert, Laurent Pernot Chloé Poizat, Éric Pougeau, Stéphane Protic Lionel Sabatté, Julien Salaud, Paul Souviron, Pilvi Takala
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La Mairie du 20e et L’Extension vous proposent une exposition sur l’univers du conte. A cette occasion, le Pavillon Carré de Baudouin se transforme en maison enchantée à l’intérieur de laquelle le visiteur devient le personnage principal d’un récit magique.
Le conte est un monde où « l’enchantement va de soi et la magie est la règle ». Cette phrase de l’académicien Roger Caillois montre à quel point les contes pouvaient être structurants pour les enfants, en permettant de résoudre des conflits psychiques intérieurs profonds, voire indépassables ; les folkloristes et les ethnologues ont mis au jour leurs points communs avec les rites initiatiques primitifs. La simplicité apparente des contes est en effet trompeuse. Ceux-ci sont aussi le lieu de l’expression de nos peurs archaïques et de nos fantasmes archétypaux ; points de convergence entre l’imaginaire individuel et l’imaginaire collectif. Dans l’art contemporain, la résurgence de motifs ou de thèmes fréquemment rencontrés dans les contes est manifeste. Consciemment ou non, certains artistes réactivent ces images universelles et constitutives. Beaucoup d’oeuvres sont ainsi liées aux formes de l’initiation primitive. Initier signifie mettre sur un chemin, sur une voie en vue d’un changement.
Dans les contes, les objets sont des vecteurs importants de cette transformation. Ils agissent comme obstacles ou facilitent la progression du héros. Leurs caractéristiques propres ne sont pas totalement étrangères au monde réel, mais liées à un monde invisible. Les objets ou les animaux peuvent être des auxiliaires magiques, l’animal n’attend qu’un prétexte pour parler, les objets une occasion pour s’animer. Comme pour les objets que l’on croise dans les contes, les oeuvres présentées dans « Miroir Ô mon miroir » ne sont jamais réellement ce qu’elles semblent être. Elles traitent des limites parfois ténues entre le monde végétal, minéral ou animal, elles montrent la puissance des éléments naturels et la nécessité pour l’Homme de les maîtriser, elles donnent accès aux forces invisibles.
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UN VOYAGE A TRAVERS LE CONTE
Représentative de nos désirs, angoisses, ou fantasmes les plus archaïques, l’exposition reprend plusieurs moments caractéristiques du déroulement typique d’un conte : la transgression d’un interdit de départ, des épreuves ou des obstacles à dépasser, la transformation d’une situation initiale jusqu’au bonheur retrouvé. Elle propose un voyage dans des contrées magiques, merveilleuses et parfois inaccessibles de notre imaginaire et de notre inconscient. L’exposition est jalonnée d’objets qui symbolisent le tabou, les obstacles, la stigmatisation ou sont tout simplement magiques.
Le conte n’est pas totalement déconnecté du réel. Il expose dans bien des cas nos contradictions psychiques, comme lorsqu’il oppose le désir des personnages au principe de réalité. L’exposition peut ainsi être vue comme une métaphore de nos vies contemporaines : interdictions, luttes, obstacles parsèment aussi nos vies. Autant d’épreuves qu’il faut surmonter pour espérer obtenir une certaine reconnaissance : des tâches difficiles à accomplir ou encore des épreuves de force et de courage.
L’exposition « Miroir Ô mon miroir » présente le cadre pour un récit qui doit être construit par le visiteur. Tout comme l’oralité est prédominante dans la transmission des contes, la circulation de la parole, et à travers elle l’interaction sociale, a une place fondamentale dans l’exposition. « Miroir Ô mon miroir » est aussi l’occasion de penser l’exposition comme un flux, comme une forme d’énergie transformatrice.
La plupart des contes commencent par une situation initiale structurée autour d’un manque ou d’un interdit. Le héros est conduit à rapidement transgresser celui-ci malgré les mises en garde de son entourage avant de connaître une lente métamorphose. La transgression de l’interdit initial est symbolisée par l’entrée dans une grande forêt. Pouvant être à la fois refuge, lieu de rencontres magiques ou d’expériences existentielles, la forêt est un seuil qui implique un non-retour, le début d’une lente métamorphose…
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Séances vidéos sous le commissariat de la revue esse
Sélection d’œuvres canadiennes
Avec Annie Briard, Jacynthe Carrier, Pascal Grandmaison, Jillian McDonald, Diane Obomsawin, Catherine Plaisance, Frédérick Tremblay
Auditorium du Pavillon Carré de Baudouin, entrée libre
28 mars, 23 mai
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Autres séances de projections vidéo
Auditorium du Pavillon Carré de Baudouin, entrée libre
12 et 20 mars, 3, 17 et 25 avril, 15 mai
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Table-ronde “Le merveilleux dans l’art contemporain”
Avec des artistes de l’exposition
11 avril, à 18h
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Pièce d’hypnose accompagnée
Catherine Contour : Promenons-nous dans les bois – 50 min
2 avril, 30 avril
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Visite de l’exposition (sur réservation)
en présence des commissaires de l’exposition
21 mars, à 15h
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Visites contées (sur réservation)
21 mars, 4 et 25 avril, 16 mai
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Ateliers pour enfants avec des artistes (sur réservation)
Ateliers d’écriture (sur réservation)
pour adultes et adolescents avec Nadine Fontaine
8 avril, 9 mai
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Classé dans:animation, art poétique, art visuel, Arts visuels, atelier, atelier d’artiste, audio, audio visuel, auteur, critique, débats, dialogues, Discussion, document d'analyse, exposition, installation, performances, pictural, réflexion, vernissage Tagged: 121 Rue de Menilmontant, Alexandre Maubert, Annie Briard, Auditorium du Pavillon Carré de Baudouin, Bertille Bak, Catherine Contour Caroline Delieutraz, Catherine Plaisance, Chloé Dugit-Gros, Damien Cadio Jean-Baptiste Caron, Diane Obomsawin, Eric Pougeau, Frédérick Tremblay, Giulia Andreani, Jacynthe Carrier, Jillian McDonald, Julien Salaud, Julien Salaud Constellation de la biche II, l'extension, La revue esse art + opinions, Laurent Pernot Chloé Poizat, Le Vadrouilleur urbain (Arts visuels), Les frères Chapuisat Charlotte Charbonnel, Miroir ô mon Miroir, Nadine Fontaine, paris - france, Pascal Grandmaison, Paul Souviron, Pierre Joseph Eva Jospin, Pilvi Takala, revue esse, Roger Caillois, Stéphane Protic Lionel Sabatté, Thomas Cimolaï Clément Cogitore, Virginie Barré Emilie Brout & Maxime Marion
