ode Nerdrum
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Une pandémie mondiale
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de pop-surréalisme
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magico-socialiste
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La chronique N° 58
de Nicole Esterolle
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- Une pandémie mondiale d’ hypo-surréalisme magico-socialiste
- « Nicole Esterolle est une vraie nazie »….
- Maman, au s’cours!
- Les rats quittent le navire
- Critique d’art : pour un retour à l’ origine…
- Elle a du mal à expliquer pourquoi c’est beau…
- Un curator post-warholien pour la Biennale Lyon
- Quand Régis Debray flingue l’art « contemporain », c’est un vrai régal!
- Boltanski, « ne possède rien, n’a pas de maison »… mais planque son pognon chez HSBC
- Art-o-rama, le riquiqui salon trans-national d’art trans-contemporain de Marseille
- Quand les galeries de province trahissent les régions qui les ont pourtant soutenues
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1 – Une pandémie mondiale d’hypo-surréalisme magico-socialiste
A la fin de ce texte, je vous ai placé les liens qui vous donneront accès à des centaines d’œuvres de cette nouvelle génération mondialement proliférante de peintres hyper figuratifs, fantastico-magico-surréalistes, à l’imagination aussi flamboyante que peut être la virtuosité de leur pinceau…Bref, un art d’un total mauvais goût, au regard des normes qui ont été imposées par l’esthétique bureaucatico-financière dominante. .. Un art totalement pourri, ringard, populiste, réactionnaire, etc. , selon les tenants de l’artistiquement et politiquement correct en matière d’art contemporain … Une expression de la « bête immonde » que la revue Art Press notamment s’est employée pendant quarante ans à éradiquer et dont la réapparition est aussi surprenante et effrayante pour les lecteurs de cette revue, que l’apparition de « Chat noir, Chat blanc » https://www.youtube.com/watch?v=_MQBZ4tfUdg d’Emir Kusturica, pour les lecteurs des Cahiers du Cinéma…
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Voici donc ci – dessus quelques images de cette figuration inregardable dite « low brow », « front bas », c’est-à-dire la moins « intellectuelle » possible. J’espère que ne serez pas horrifié par elles, et qu’elles vous inciteront au contraire à ouvrir les liens que je vous place ci-dessous, pour aller explorer cet immense « Jardin des Délices » aux floraisons extraordinaires qui remettent en perspective nos endoctrinements et nos a priori esthétiques….Alors , allez voir tout ça…N’ayez pas peur !
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Low brow divers
russe
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10203157818619117&set=pcb.10203157821779196&type=1&theater
Ray Caesar
http://www.raycaesar.com/gallery/2014
Tomek Poplawski
SCott G. Brooks
Andrew Tong
Igor Sergeev
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10203137260265171&set=pcb.10203137261425200&type=1&theater
Avoc Art
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Alors, avez –vous tout bien regardé ? Ça vous a plu ? Pas trop mal aux yeux ? Pas trop éreinté ? abasourdi ? Scandalisé ? … Parce que j’imagine le supplice que cela doit être de regarder tout ça pour quelqu’un de bien éduqué, c’est-à-dire nourri depuis sa tendre enfance au duchampisme, au burenisme, au processuel-discursif, au support-surfacisme, à la vie sexuelle de Catherine M., et autres purées conceptualo-installo-fellationnistes dont on gave les têtards émergents dans les Ecoles des Beaux-Arts…
Alors, pour vous reposer la vue, et comme antidote à ce que vous venez de voir, je vous place ci-dessous quelques images d’oeuvres que j’ai puisées un peu au hasard dans les sites « documents d’artistes », subventionnés par les Régions et qui recensent les artistes parfaitement conformes à l’esthétique ministérielle…comme vous pouvez le constater de visu…
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2 – « Nicole Esterolle est une vraie nazie »….
…C’est en tous cas ce que sous entend Monsieur Louis Doucet, grand chef d’entreprise et grand collectionneur devant l’éternel, qui joue au grand critique d’art dans une niouse-letter et un site qu’il a intitulé « cynorrhodon-poil à gratter », du nom de ce fruit de l’églantine que nous mangions dans notre enfance et que nous appelions alors « gratte-cul », parce cela nous provoquait de rigolotes démangeaisons à l’anus..
Je vous joins donc un extrait de la gentille news-bafouille où le délicieux Louis Doucet parle de moi, alors qu’il ne veut plus entendre parler de moi, alors qu’il me demande de ne pas lui envoyer mes chroniques et alors que je ne lui ai rien fait et n’ai jamais parlé de lui, etc… Ce texte est un modèle du genre pour ce qui est du syllogisme amalgamant : « Le Pen n’aime pas la compote de mouches de Damien Hirst…Or Nicole également n’aime pas la compote de mouches de Damien Hirst …Donc Nicole est lepeniste »…Imparable !
Je vous joins aussi cette image ci-contre d’une de ses récentes acquisitions de ce grand collectionneur de milliers de petites saloperies pas chères, mais qui est , comme tous les Monsieur Jourdain du monde pensant faire partie de l’élite, grand pourfendeur de la médiocrité ambiante.
« Le brûlot périodique de Nicole Esterolle est un exemple patent de ce type d’attitude. Le discours qui y est développé est, en bien des points, comparable à celui qui stigmatisait, en des temps de triste mémoire, l’entarte Kunst. On y lit, en filigrane, des fragments des (non-)programmes culturels fétides des municipalités récemment conquises par le FN. Sa démarche a toutes les caractéristiques de celles des partis populistes, de droite ou de gauche, désignant les intellectuels – les « élites », dans leur terminologie – à la vindicte populaire, entretenant les frustrations d’artistes en mal de reconnaissance, s’appuyant sur une inculture plastique et esthétique volontairement entretenue par l’État, maniant les approximations et les raccourcis hâtifs, déformant l’information, focalisant sur des détails de peu d’importance, généralisant et caricaturant sur la base de données erronées… Toutes méthodes éprouvées par les régimes dictatoriaux. On peut y déceler les frustrations et la jalousie d’artistes blessés de ne pas être reconnus et qui, au lieu d’en rechercher les racines dans leur propre travail, tentent d’en attribuer les causes aux autres. C’est tellement plus facile que se remettre en cause… » Daniel Buren est une des têtes de Turc de cette fastidieuse gâte-papier, …Mais Il se trouve que – les colonnes du Palais Royal – me semble être une des réussites architecturales majeures des années 1980. »
http://www.cynorrhodon.org/Main.html?Menu.html
Non, renseignements pris, ce Monsieur Doucet n’est pas un abominable directeur de Frac, ni un odieux spéculateur achetant très cher des produits artistico-banquaires… Non, ce serait plutôt un « brave type » voulant jouer le « soutien aux jeunes artistes dans le besoin », mais plutôt un niais, un intellectuellement laborieux et complexé, qui veut jouer les intellos lettrés pour se rattraper de je ne sais quelle carence culturelle d’enfance sous-prolétarienne…et c’est là qu’on voit qu’un brave type, mais stupide, peut devenir méchant et « contre-productif » à sa propre cause…Et il suffit de voir cette « sculpture » en tuyaux d’arrosage pour comprendre comment sa pensée s’élabore à côté de son cerveau…
3 – Maman, au s’cours !
Dans le cadre de cycle de conférences intitulé « l’Art Contemporain expliqué à ma mère » organisés par le magazine Connaissance des Arts pour rendre l’AC accessible aux ménagères ayant plus de 50 balais, voici l’exquis Bernard Blistène, curator de l’expo Koons expliquant, très ému, la photo où l’on voit en gros plan les parties génitales de Koons et de La Cicciolina s’interpénétrer pour la conception de leur premier enfant…J’ai vu le même Blistène, il y a une vingtaine d’années, expliquer une tableau de raies verticales de Buren à un groupe de mamies et papis du Poitou…c’était très émouvant aussi…
4 – Les rats quittent le navire
Sauve qui peut ! le bateau est en flamme et ce sont les incendiaires mêmes qui crient au feu ! à l’ignominie ! au scandale !… pour une situation dont il sont les acteurs et responsables mêmes…Ainsi ce Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de Beaux Arts Magazine, qui se met à dénoncer le scandale financier Koons : « En 2013, le Balloon Dog orange de Jeff Koons s’est vendu pour 58,4 millions de dollars chez Christie’s. L’artiste achetait presque en même temps une peinture de Courbet pour environ 2,5 millions de dollars. Au delà de ce que l’on peut penser de l’œuvre de Jeff Koons, il est indéniable que le prix de vente de son œuvre est surestimé par rapport à celui de Courbet. Certains prix atteints aujourd’hui par l’art contemporain sont non seulement obscènes mais surtout injustes, hors sol et complètement déconnectés de l’histoire de l’art. Non, décidément, une œuvre de Jeff Koons ne peut pas valoir près de trente fois celle d’un Courbet. Oui, la valeur de l’art, ce n’est pas l’argent. C’est l’histoire, c’est l’indicible, C’est l’humanité. »…ainsi Mr Bousteau se met aussi (comme Catherine M. ) à parler d’humanité…on aura tout vu…et tout bu jusqu’à la lie !
5 – Critique d’art : pour un retour à l’ origine…
Il existe un « Observatoire de l’art contemporain », qui se propose comme plateforme de décryptage d’analyse et de conseil, pour capter les visions créatives, suivre les mouvements du monde et anticiper les tendances… et comme une expérience de terrain mise en action à travers ses services Art & Entreprise : prospective, formation, stratégie culturelle, communication culturelle, mix-art/marketing et management, gestion de commande privée et publique…
Cet Observatoire qui fait donc partie intégrante de l’appareil art contemporain, s’inquiète pourtant de cette « mise au pas » de la Critique d’art à laquelle il a contribué, et prône un retour aux « fondamentaux », dans un long article de Anna Siegel intitulé « La critique d’art 3.0: un retour à l’origine? » où l’on peut lire que : « Depuis longtemps, à présent, la critique d’art perd du terrain. L’une des raisons en est que le curateur, ou programmateur artistique, a pris le pas sur le critique. Le critique, figure importante dans la sélection des œuvres et des artistes, est à présent écarté, et il est passé à l’arrière-plan. »… Dès lors, « Dans la prise de conscience de son importance, la critique d’art doit considérer avant tout ses racines. C’est là que la direction future, les buts et une possible renaissance de la critique d’art peuvent être découverts. »…C’est un peu long et tordu, mais assez intéressant à lire :
http://www.observatoire-art-contemporain.com/revue_decryptage/analyse_a_decoder.php?id=20120673
Je suis la première à penser que l’actuelle critique d’art dans sa globalité et telle qu’elle est représentée par l’AICA, est totalement corrompue et inféodée aux appareils bureaucratico-financiers, avec un discours délirant tout à fait étranger à la réalité de l’art d’aujourd’hui… et j’avais écrit ce qui suit sur le sujet dans ma chronique n° 29 : Il y a loin entre ces « nouveaux » critiques de l’AICA et ceux qui, au sortir de la guerre, ont créé cette association. Des gens comme comme Raymond Cogniat, Jacques Lassaigne, André Parinaud, Hélène Parmelin, Dora Vallier,. Ceux-ci n’avaient certes pas, eux, la formule de Gilles Deleuze « Créer, c’est résister » toujours à la bouche, mais ils étaient de vrais résistants à l’inepte, et ils étaient même, comme Jacques Lassaigne et André Parinaud, de vrais héros de la Résistance (André Parinaud a eu la vie sauve grâce au bombardement de la prison où il attendait d’être fusillé) ; Ils étaient de vrais amoureux de la vie et de l’art, et ils ont, par leurs écrits donné valeur patrimoniale à quantité d’artistes (d’ailleurs complétement ignorés de nos actuels théoriciens de l’AICA). Oui, ces fondateurs de L’AICA doivent être consternés se de voir à ce point trahis par leur descendance, bien qu’ils aient pu comme Hélène Parmelin à travers quelques essais comme son pamphlet intitulé « l’art et les anartistes », ou comme Dora Vallier dans son livre « Art, anti-art et non-art », pressenti le retournement catastrophique de leur progéniture. Oui, ils n’étaient pas dans l’évanescence ou l’immatérialité mondaine, ils étaient sur le terrain, avec les artistes, pour le respect du sens et du vécu de l’art. Ils étaient dans l’histoire , pour la permanence des valeurs et d’une vraie mémoire de l’art. Cette mémoire que nos nouveaux évanescents chevelus de l’AICA semblent avoir totalement oubliée …
6 – Elle a du mal à expliquer pourquoi c’est beau…
Catherine Millet fait partie de ces personnalités éminentes qu’on invite, comme le professeur Rollin du fameux « Palace », parce qu’elles ont « toujours quelque chose à dire » en toutes circonstances et sur tous les sujets. On l’a vue marrainer un salon du dessin, alors que sa notoire prédilection allait plutôt du côté du conceptuel ; On l’a vue au Musée de Nice inaugurer l’espace Pierre Pinoncelli, alors qu’elle avait dit pis que pendre de cet artiste comportemental ; on l’a entendue, lors d’un colloque sur les droits de la femme, dire qu’il était moins grave de se faire violer que de se casser une jambe… Et aujourd’hui, c’est donc Télérama qui l’invite à nous dire quelque chose sur la « Beauté » : une notion qui, grâce à elle est interdite d’emploi dans le discours sur l’art…Mais qu’à cela ne tienne : cela fait bien quarante ans qu’elle s’occupe de cette a- beauté, dont elle n’a pas encore résolu semble-t-il, les mystérieuses et dialectiques équations : « …. Prenez les figures peintes par Giotto et Piero della Francesca : les visages sont beaux à pleurer. Mais pensez à présent aux visages peints par l’expressionniste allemand Otto Dix : vous ne direz pas qu’ils sont beaux ; au contraire, ils sont laids. Mais le tableau de Dix, lui, il est beau. Au-delà de ces figures grotesques, caricaturales, dénonciatrices qu’il a représentées, il a mis en place un ensemble de formes et de couleurs qui fait qu’on se dit : ce tableau est très beau. Même moi, dont la réflexion esthétique est le métier, j’ai du mal à expliquer cela. »…Ben oui : si même elle, Madame Millet, ne sait pas pourquoi ce qui est beau, est beau…qui diable pourrait bien le savoir ?
Lisez tout de même l’entretien, car parmi l’enfilage de clichés convenus dans cette dissertation de baccalauréat, à laquelle je donnerais 7/20 , il y a des moments d’intense émotion frôlant l’orgasme, lorsqu’elle parle des fresques de Giotto et des dessins rupestres…
7- Un curator post-warholien pour la Biennale Lyon
Nous apprenons que le curator de la prochaine biennale de Lyon est enfin choisi pour réfléchir autour du mot « moderne » : il s’agit de Yörguen Von Staubenfondertontrunk, directeur de la Kunstalle de Krapone-Surahrzon (image jointe)… résolument « moderne » en effet !
8 – Quand Régis Debray flingue l’art « contemporain », c’est un vrai régal !
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j’avais déjà grand respect et admiration pour ce néo-réac de gauche comme moi, mais avec son dernier livre « Un candide à sa fenêtre-Gallimard « – ma sympathie pour lui est totale. Il passe en revue tous les sujets d ‘ actualité » et c’est parfait…mais le chapitre qui me comble, parce que le plus brillant et ravageur, c’est bien celui qu’il a intitulé « un art tellement contemporain…» En voici quelques petits extraits pour vous inciter à acheter ce livre : « Art contemporain : folklore pour élites transnationales, servis par des bataillons de fonctionnaires, politiques et journalistes serviles, mus par un mélange d’intérêts personnels et d’intimidation face au règne nihiliste du fric »… « Cette religion cynique mais d’État, où il y a plus de prêtres que de fidèles, et d’application que de ferveur, ne jouirait pas sino d’un tel respect, ni de tels budgets. Il mérite qu’on lui verse le denier du culte, réformé en l’occurrence, sans trop rechigner, comme une obligation à la fois spirituelle et citoyenne »…. » Narcissique, nous sommes tous, mais toujours moins que le « performer » qui se met en scène sur « la scène artistique », laquelle, comme son nom l’indique a moins besoin de fabricants que de stars, dont les CV en forme d’histoire sainte s’étalent en panneaux sur les murs et meublent les catalogues.. Le but étant d’avoir « une démarche » et de proposer un parcours qui puisse « faire discours ». Puisque « l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art », selon l’heureuse formule de Robert Filliou, n’est-il pas juste que l’on s’intéresse plus à la biographie de l’exposant qu’à ses productions ? Le malheur est que ces vies parallèles de « jeunes artistes contemporains » semblent toutes reproduire un formulaire standard, convenablement sulfureux, comme se doit d’en avoir toute « figure majeure de l’inderground qui vit et travaille entre New York et Paris »…. » Trois baguettes de bois fichées autour d’une carotte par exemple, comme une « redéfinition de l’énergie cosmique » ou « une rupture tectonique dans la définition du sens de la vie humaine »…Car ici les références aux maîtres-penseurs abondent et c’est u hard…Deleuze, Wiggenstein, Jung…On ne vient pas pour faire joujou…Les intervenants dont « le concept interpelle fortement », nous mettent en face de nos responsabilité. Il est grand temps de se régénérer. Quand le visiteur n’en a pas les moyens, est mise à sa disposition une « équipe de médiateurs culturels présents de midi à minuit », à l’instar des équipes paroissiales des sacristies pour guider le néophyte et lui expliquer le démarche, le geste, l’interrogation, la problématique du prophète, bref l’intérêt caché du défaut d’intérêt apparent »…La pénibilité du travail transgressif a beau être adoucie par toutes sortes de prix, résidences, fondations, bourses et sollicitudes, ces voleurs de feu n’ont pas froid aux yeux. Preuve que plus une société devient homogène, conforme et consensuelle, plus elle besoins d’entretenir une sorte de délégation à la Révolte, à la fois écumeuse et désamorcée, des perturbateurs sponsorisés par le Champagne Roederer, des guerilleros badgés Vuitton. Plus l’espace public est sécurisé, plus il lui faut s’inventer de luxueuses poche d’insécurité »… Du beau texte donc, qui permet à Régis Debray d’entrer dans le cercles des grands néo-réacs bruns-rouges pourfendeurs d’art contemporain où sont déjà Finkelkraut, Bruckner, Comte-Sponville, Marcel Gaucher, etc … qui font « le jeu de l’extrême-droite » selon les ayatollahs de la bien-pensance Pol Pot d’extrême gauchiasse germano-pratine de type Millet, Henric, Wievorka, Lang, Amselle, Corcuff, Joffrin, Plenel, etc.
9 – Boltanski, « ne possède rien, n’a pas de maison »… mais planque son pognon chez HSBC
On apprend que notre plus grand artiste contemporain français après Buren, fait partie de liste de ceux qui optimisaient leur pognon chez HSBC en Suisse…Ce pognon justement que lui avait généreusement alloué pendant des décennies l’Etat Français pour d’innombrables prestations…
10 – Art-o-rama, le riquiqui salon trans-national d’art trans-contemporain de Marseille
Il s’y tient chaque dernier week-end du mois d’août et réunit , comme le dit de DP « une sélection réduite mais exigeante d’une vingtaine de galeries venues développer des propositions curatoriales spécifiques. »… C’est donc, tout riquiqui que ce soit, du lourd et du sérieux trans-national, pas de la piquette de terroir à la farigoulette. Et si on a engagé du gros sponsoring , ce n’est évidemment pas pour faire la promo des rares galeries prospectives locales qui survivent encore après le tsunami « Marseille capitale de la culture »…Voici la liste des sponsors et instances subventionnantes, et vous voyez qu’elles sont presque que plus nombreuses que les galeries invitées : Ville de Marseille Conseil Général des Bouches-du-Rhône Direction Régionale des Affaires Culturelles Région Provence-Alpes-Côte d’Azur Mécènes du Sud Léon Aget Friche Belle de Mai MuCEM Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur [MAC] Musée Cantini Caparol Château la Coste La Résidence du Vieux Port La Part des Anges Les Buvards Cafés Debout Scotto Musique Picto Fondation d’entreprise Ricard Le Cartel de la Friche Centre International de Recherche sur le Verre et les Arts plastiques Ecole Supérieure d’Art Toulon Provence Méditerranée Marseille expos M-ARCO American Gallery Éditions P Villa Noailles Cote Magazine Quotidien de l’art Semaine parisART Marcel et sa Fontaine Blog Office du Tourisme et des Congrès de Marseille Espace Culture Bouches-du-Rhône Tourisme… Avec tout ce beau monde ainsi convoqué pour raquer un max, l’événement ne peut être que réussite culturelle et à tous égards… Quant à moi, le sponsor que je préfère, c’est l’asso dite des « Mécènes du Sud », qui a produit des expos mémorables, dont une intitulée « défense Yokohama »,faite de pneus et d’un gros boudin de caoutchouc noir,(photo jointe) agencés par Marie Reinert, artiste française (installée à Berlin…ben oui, c’est plus chic), et qui fut l’occasion de « rendre compte de la dimension immersive de sa de marche artistique au cœur du monde »…Une émergente immersive donc…
Quant à La sélection des galeries top niveau -trans national, elle est effectuée en collaboration avec un comité artistique, composé des personnes suivantes :Avide Bertocchi, artist (Paris) Marta Fontolan, gallerist (Berlin) Marc et Josée Gensollen, art collectors (Marseille) Joseph Kouli, art collector (Paris) Antoine Levi, gallerist (Paris) Olivier Millagou, artist (Sanary-sur-Mer). …
Notons que la collection du couple Gensollen, membres du jury de sélection, psychanalystes-sexologues bien connus dans l’aristo-branchouille marseillaise, « s’est construite progressivement au fil de l’avant-garde, de ce qui n’est pas perceptible au premier abord. D’une manière pointue, presque chirurgicale, elle rassemble des oeuvres qui dévoilent le sens d’une époque sans en être le reflet. C’est ainsi que l’une de ses orientations actuelles se porte vers des artistes qui interrogent la perception en produisant des oeuvres totalement dématérialisées qui, pour se révéler, doivent être activées par leurs propriétaires » …C’est dire qu’on est ici dans le conceptuel et l’immatériel le plus hard qui soit avec des artistes comme Bertrand Lavier, Victor Burgin, Tino Seghal, Philippe Parreno et la crème de l’art postural…Notons aussi que c’est parmi les adeptes de l’art conceptuel et/ou immatériel que l’on trouve le plus de gens sexuellement problématiques…Logique, non ? J’ai rencontré une fan de Toroni, qui, à la seule vue de 4 ou 5 carrés régulièrement espacés, avait un départ d’orgasme… et un mec qui se masturbait nuitamment sur les colonnes de Buren…
Notons enfin que l’artiste du jury, Olivier Millagou, est un pur produit des Beaux-Arts de Lumigny, qui, selon Ben Vauthier lui-même, est une école qui n’a d’autre fonction que de fabriquer les futurs profs de cette même école, selon un système de reproduction endogamique et une consanguinité dont on connaît les méfaits en termes de production de tarés irrécupérables…
D’ailleurs, je vous joins l’image d’une œuvre de 2013 de cet artiste, faite de bois brûlé, haut-parleur, tee-shirt, vinyl, cable, etc. et intitulée « Yokohama mon amour »… (Ne trouvez-vous pas étrange, Docteur, que les têtards émergents consanguins marseillais fassent une telle fixette sur Yokohama… ?)
11 – Quand les galeries de province trahissent les régions qui les ont pourtant soutenues
Qu’elles soient de Bordeaux, Lyon, Lille, Marseille, la plupart des galeries de province qui ont choisi le « haut niveau international » ont été piégées par cette stratégie marketing qui procède d’une contradiction insoluble et rédhibitoire…En effet , pourquoi les collectionneurs à prétention internationaliste eux aussi , iraient ils acheter dans une galerie de province, aussi « internationale et/ou contemporaine » soit-elle, quand il est beaucoup plus chic et qualifiant pour eux d’aller s’approvisionner en signes d’appartenance de classe, à Paris, Bâle, Londres, ou New York ?
Et c’est ainsi que la galerie Houg , on ne peut plus lyonno- lyonnaise depuis 1930, annonce en fanfare qu’elle se tire à Paris, car, dit-il : « Lyon, comme toutes les autres villes de province, ne peut aujourd’hui se prévaloir de pouvoir offrir des possibilités suffisantes à une galerie d’art contemporain comme celui que je défends pour pouvoir exister…. Un art qu’on appelle d’avant-garde, plutôt pointu, qui ne touche pas tous les publics très facilement, le même que celui défendu par l’IAC, la BF15, ou encore la Salle de Bains. Nous défendons des artistes qui ont en dessous de la quarantaine, dits émergents ou en voie d’être confirmés, qui sont tous des artistes internationaux y compris les Lyonnais que je montrais dans les foires à l’étranger, en Europe ou aux États-Unis. Cette forme d’art, commercialement, a du mal à vivre à Lyon, mais pas moins à Lyon qu’ailleurs en province. Les collectionneurs lyonnais de l’art que je défends ont changé de comportement…. En effet, quand je vais à Londres pendant la Frieze Art Fair, je croise des gens de Lyon au milieu des stands… »
Et c’est ainsi que les collectivités locales, qu’elles soient de Lyon ou d’ailleurs, se trouvent trahies et cocufiées, par tous ces artistes et galeries à ambition internationale, (ridicules petites grenouilles qui veulent se faire aussi grosses que des bœufs ) qu’elles ont pourtant grassement subventionnés pendant de nombreuses années, pour mieux disqualifier les artistes et galeries prospectives locales, non conformes à l’esthétique bureaucratico-financière internationaliste de haut niveau … L’inepte et la cuistrerie arrivent donc à leurs termes, et c’est bien fait pour ces politiques imbéciles qui ne pensent qu’ « image à l’international »… Il serait temps maintenant qu’il réfléchissent un peu à la nécessité d’une autre politique culturelle moins stupide, plus proche des réalités et plus propices à un véritable réancrage de l’art dans la cité…
Vos réactions par mail à nicole.esterolle@yahoo.fr Merci!……et puis allez sur mon facebook !
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