m
Au sommaire de ce n° 51:
1-Là où Buren passe l’art trépasse
2-Quand les comiques s’emparent de l’art contemporain
3- Le veau et le requin de Damien Hirst, se sont échappés du formol !
4- Un Monde Magazine dédié au kitch de luxe et à l’esthétisme torride
5- Vieux motard (contemporain) que jamais !
6- « Il y a trop de faux artistes, d’escrocs et d’imposteurs dans l’art contemporain » par Eric Emmanuel Schmitt
7-C’est quoi ce gros tas de terre ???
8-Enfin un vrai débat !
9- Poubelle la vie !
10- Des ultra-modernes primitifs par Dario Caterina.
.
1- Là où Buren passe, l’art trépasse…
.
…Le sujet est d’actualité puisqu’on nous annonce pour l’année 2014 deux grosses expositions Buren : l’une au Musée de Strasbourg et l’autre au MAMO de Marseille…
« Ce n’est pas Philippe IV qui a fait Velasquez, ce n’est pas La IV e République qui a fait Georges Braque, mais c’est bien la Ve République qui a fait Daniel Buren » – écrit Marie Sallantin (1) … Oui, Buren est bien un pur produit de l’appareil institutionnel français. Il en est même l’emblème, la figure de proue, la clef de voûte et la gloire nationale depuis près de quarante ans. Il est donc l’artiste « pompier » par excellence, mais à cette différence près avec les peintres « pompiers » du début du 20e siècle, que lui, se déclare anartiste, anti-art, anti-peinture et donc anti-pompier, parce que son talent de médiocre peintre au départ, n’est évidemment plus dans la peinture – même, mais dans cette capacité extraordinaire qu’il possède de pouvoir activer les mécanismes de reconnaissance et de légitimation avec du pur rien, avec de la non-peinture, avec une sorte de béance d’art et avec, comme le disent ses fidèles exégètes, « un questionnement permanent des limites de la peinture ». .. Un questionnement en soi, pour soi, entortillé sur soi et sans réponse possible… un questionnement sur les limites de la crétinerie sans limites des adeptes de l’AC, disent les mauvaises langues…un questionnement donc qui peut durer indéfiniment comme inépuisable et confortable rente de situation pour lui et à perpétuité… Et ça, il faut bien le reconnaître, c’est très fort ! Bravo l’anartiste !
.
Et cela fait quarante ans que cet artefact, ce fibrome, cette anomalie, cet effet Larsen, cette boursoufflure exponentielle du rien, accapare et subjugue les dispositifs et l’argent publics…Et cela continue pour l’année 2014, avec deux grosses expositions Buren : l’une au Musée de Strasbourg et l’autre au MAMO de Marseille…Et pourquoi pas au Louvre en 2015 ?… Cela se poursuit donc de plus belle, ou plutôt de pire en pire, puisque, s’il était possible de reconnaître quelque rigueur théorique ou sobriété esthétique à sa démarche première des années 70, nous assistons maintenant à toutes sortes de déclinaisons colorisées (2) des bandes verticales initiales, avec parasols, machins électroniques, machines optiques, miroirs et multiples autres laborieux dispositifs de mise en spectacle, où le gigantisme et la démagogie vont de paire avec l’indigence formelle et l’incapacité foncière à comprendre ce qu’est l’art.
.
Le piège tendu à l’institution par notre « outilleur visuel » national, est certes très rudimentaire, ( et si Buren n’avait pas existé, on en aurait bien trouvé ou inventé un autre, puisque Duchamp en avait déjà conçu le format), mais cette stratégie simpliste de non contenu in situ pour mieux mettre en valeur le contenant environnant s’est avérée imparable dans sa simplicité…Quelle aubaine en effet pour un contenant ou pour un véhicule que de transporter du rien à voir, pour qu’on ne voit que lui, et pour enflammer les medias à son seul sujet ! Quelle satisfaction de disposer de cette proposition artistique minimale pour pouvoir fédérer et faire lien corporatiste entre des fonctionnaires et des spéculateurs qui ont justement en commun cette minimalité de pensée et de ressenti artistique ! Quelle chance pour un discours sur l’art, de n’avoir plus aucun objet extérieur à lui, et de pouvoir s’épanouir en pure ivresse auto célébratoire langagière ! Quelle bonheur pour la spéculation tant financière qu’intellectuelle de voir ainsi le dire prendre le pouvoir sur le faire ! Quelle bonheur pour un inspecteur à la création de ne pas avoir de création à inspecter pour mieux se sentir créateur lui-même au lieu des vrais ainsi disqualifiés par l’entourloupe burénienne !…Quel filon pour les imposteurs dont parle plus loin Eric Emmanuel Schmitt ( paragraphe 6) ! Quelle formidable encouragement pour ce grand marché du vent qu’est le business art contemporain!
.
Dès lors, qu’importe le coût financier, artistique et humain des ravages causés par ailleurs, par cette burennite administrative généralisée au service de la spéculation financière…Qu’importe notamment la fuite du public et la faillite financière du Centre Pompidou –Metz, générées par l’irrépressible burénophilie de son Laurent Lebon de directeur…Qu’importe si l’image de l’art burénien français est ridicule sur la scène internationale (voir le rapport Quemin)…Qu’importent les dégâts commis sur la place de l’Hôtel de Ville à Lyon et le coût de la restauration des colonnes du Palais Royal à Paris…Qu’importe, si pour tel « in situ » burénien dans telle région, l’agent public dépensé ne pourra plus servir la reconnaissance des artistes de cette région…et qu’importe si la sur – médiatisation de cette bulle de non-existence, occulte la vraie existence et la diversité de la vraie création alentour…Qu’importe de savoir ce que deviendront ces générations de burénisés du cœur et de l’esprit, ne comprenant ni ne sentant plus rien devant une aquarelle de Wols ou de Paul Klee…Qu’importe de voir aujourd’hui notre outilleur visuel travailler pour les maison de luxe Hermès, Vuitton, Champagne Pommery, etc., en trahissant ainsi sans aucune vergogne ses propres engagements révolutionnaristes premiers…Qu’importe ce que cela signifie en termes de destruction du sens et du respect de soi, de destruction des repères éthiques autant qu’ esthétiques et de destruction des valeurs qui ont permis de constituer notre patrimoine artistique… Qu’importe tout ça, au regard des avantages à court terme fournis aux réseaux dominants de pouvoir et d’argent, et au regard des bienfaits que leur apporte la collusion entre l’appareil institutionnel et le grand marché spéculatif, avec la caution de cette bulle intello-spéculative burénienne destructrice de l’art vivant, en tous points semblable et liée aux bulles spéculatives financières, destructrices de l’économie réelle.
.
Mais il nous importe à nous cependant de croire que l’Histoire se chargera de la longue séquence burénienne, comme elle s’est chargée d’autres longues périodes de totalitarisme d’État.
Voir Image 06 de l’anartiste parmi ses œuvres minimales
.
1- Dans le livre « 1983-2013 : Les années noires de la peinture » de Marie Salantin, Aude de Kerros, Pierre –Marie Ziegler paru en 2013 aux Editions Guillaume de Roux
2- Buren dit aujourd’hui « que la couleur, c’est de la pensée pure ; qu’il est impossible de la transcrire ni en musique, ni en parole, ni en philosophie, ni en rien ; que c’est brut ; que c’est d’une complexité extraordinaire ; que cela relève de l’indicible ; que cela n’exprime rien ; que c’est un pur moment de beauté immatérielle et sensible… » On croit rêver…
.
2 – Quand les comiques s’emparent de l’art contemporain et de la culture de classe …
.
Je vous propose de regarder ces trois vidéos d’un exceptionnel pouvoir hilarant :
.
- la première nous présente un pastiche de Frédégonde de Lécharpensoye, critique d’art, directrice de FRAC et célèbre curatrice internationale, qui nous parle de la brosse à dents à poils durs, comme méta-objet transitionnel dans l’œuvre de Fabrice Hybert http://www.youtube.com/watch?v=RfundNlqvK4
.
-la seconde nous imite la fameux Paul Ardenne, critique d’art, ex-codirecteur d’Art Press, motocycliste et curator de l’exposition actuelle « Motopoétique » au MAC Lyon, qui nous parle de son amour pour sa motocyclette : http://www.mac-lyon.com/mac/sections/fr/expositions/2014/motopoetique/vidaos
.
-La troisième est l’interview fictif d’un jeune artiste émergent exemplaire, dont la spécificité est de peindre les bouquets de fleurs débiles que l’on voit en arrière plan, et, par ailleurs, de balayer, astiquer, laver , poncer, toutes les surfaces sales qui passent à sa portée… : <http://www.youtube.com/watch?v=g87gbaIebfw&feature=youtu.be>
.
3 – Le veau et le requin de Damien Hirst, se sont échappés du formol !
.
Gros émoi sur le marché de l’art contemporain international : le veau et le requin de Damien Hirst se sont envolés de leur bain de formol et de l’océan de crétinerie humaine où l’artiste les faisait macérer depuis plusieurs années déjà… voir image jointe n° 1
.
4 – Un Monde Magazine dédié au kitch de luxe et à l’esthétisme torride (image n° 2)
.
J’avais envoyé le texte qui suit au courrier des lecteurs du Monde…Il n’a pas été publié, alors je me le publie moi-même ici :
.
« M », le magazine supplément week end du Monde nous annonce qu’il va publier pendant plusieurs mois une page de la revue « Toiletpaper » créée par Pierpaolo Ferrari et Maurizio Cattelan où figurent des images choc « détournant les codes de la mode, du cinéma et de la publicité », allant bien au-delà de l’humour ou de l’ironie, vers un mauvais goût où le sarcasme et le cynisme poussés à l’extrême dépassent de loin ceux d’Hara-kiri dans le même registre.
.
Bon, pourquoi pas ? Nous aimions les provocations d’Hara-kiri et nous aimons celles de Cattelan encore plus radicales en moins vulgaire ou populaire…Nous avons en effet le droit d’ aimer ce très mauvais goût, car il fait preuve de très haute distinction d’esprit et d’infinie délicatesse de cœur ; parce que c’est un mauvais goût de luxe en quelque sorte, et parce qu’il se mariera très bien, dans les pages de « M », avec ce dont il se moque : toutes ces peines pages de publicités pour les parfums, les pompes, les sacs, les automobiles et les montres destinées à l’élite dirigeante lectrice du journal Le Monde.
.
Mais ce que je reprocherai à « M », c’est de ne pas nous avoir informé que Maurizio Cattelan est un des artistes contemporains les plus chers du monde , que ses oeuvres, telles « Le Pape écrasé par une météorite », le « Hitler en premier communiant », le cheval avec la tête plantée dans un mur vertical », etc, sont des produits financiers qui ont vu leur cote s’envoler, depuis que l’artiste s’est moqué de la cupide vanité de ses collectionneurs milliardaires en affrétant pour eux un gros avion, pour en acheminer une centaine à un luxueux cocktail au milieux des montagnes d’immondices de la déchetterie de Palerme…La classe quoi !
.
Ceci pour dire ce que « M » ne dit pas : que le cynisme est un des attributs indispensables de l’hyper mauvais goût de grande classe pour hyper-riches…à une époque où même Mr Mélanchenot a le bon goût de ne plus parler de lutte des classes.
.
5 - Vieux motard (contemporain) que jamais !
Il y a deux ans, au Musée d’Art Contemporain de Lyon, on avait pu voir exposée l’authentique Harley Davidson du fabuleux monochromiste motocycliste Mosset (dit pour cela Momomo)…
.
Le MAC remet ça dans le même registre cette année avec une exposition intitulée « motopoétique » conçue et curatée par le fabuleux critique historien d’art Paul Ardenne, fervent adepte des arts extrêmes et de la motocyclette depuis son plus jeune âge et compagnon de l’exquise Catherine M . lors de folles chevauchées motopoétiques pétaradantes dans les années 90 sur les routes du Lubéron.
.
En annexe de l’événement il y aura :
1- le dimanche 9 mars après-midi, », pour la « Journée internationale pour les droits des femmes » aura lieu le 3ème rassemblement à Lyon « Toutes en Moto »
2-Un tatouage éphémère sera offert aux visiteurs motards pour l’achat du billet d’entrée à l’expo
En savoir plus : http://www.mac-lyon.com/static/mac/contenu/fichiers/dossiers_presse/2014/dp_motopoetique.pdf
3-Paul Ardenne le curator de l’expo nous parle, en dix mots, de sa mobylette* Un morceau d’anthologie de la crétinerie prétentieuse http://www.mac-lyon.com/mac/sections/fr/expositions/2014/motopoetique/vidaos
4- CAFES MOT’ART AU MAC LYON Dans une ambiance conviviale, au café du musée, les Cafés Mot’Art vous proposent de débattre de cette thématique artistique et motarde : Le tatouage, entre marginalité et conformité sociale
.
Mais la question qui se pose : est celle de savoir s’il est acceptable qu’argent et lieu public soient ainsi mis à disposition pour de ce genres petites fantaisies motocyclistiques personnelles sans grand intérêt artistique… même si l’on peut escompter que cette exposition à cause de son caractère léger et divertissant, puisse plaire à une certaine branchitude culturelle lyonnaise, qui pense peu, qui aime peu, qui se contente de peu, et qui a évité d’aller voir l’expo Cornell au Musée Saint – Pierre, parce que c’est trop dense pour elle.
.
J’ai ici une pensée pour le grand poète Georges Perros, dont bien sûr on ne parle pas dans cette expo, mais dont la moto 75 Terrot avait pourtant une vraie dimension poétique. (voir image 03 jointe)
.
.
.
.
.
.
6 – « Il y a trop de faux artistes, d’escrocs et d’imposteurs dans l’art contemporain »
.
Sur cette video de 5 minutes Eric Emmanuel Schmitt, dramaturge, romancier, nouvelliste, essayiste, cinéaste, d’origine lyonnaise, qui est un des auteurs français les plus connus dans le monde, nous dresse un tableau implacable de l’art d’aujourd’hui, art du discours, de la transgression et de la provocation systématiques à but publicitaire et financier, etc… et ses analyses rejoignent très exactement les nôtres…
.
http://www.youtube.com/watch?v=3gnc5vfYDz8&feature=youtu.be
.
.
.
Voici (image 05) un gros tas de terre installé dans un appartement … Cette présence pour le moins énigmatique déclenche chez le regardeur qui la voit – mais n’y est pour rien contrairement à la formule de Duchamp – l’activation immédiate du lobe cervical dédié aux interrogations, supputations et hypothèses…De quoi s’agit-il ? Quelle est l’origine ou la raison de cette énorme taupinière ? S’agit-il d’un habile photo-montage ? S’agit-il d’une farce faite à un ami pendant qu’il est parti en vacances ? S’agit-il d’un éboulement de terrain passé par la cheminée comme le père Noël ? S’agit-il d’une fantaisie d’architecte d’intérieur ? S’agit-il d’une malfaisance envers le propriétaire qui ne veut pas rembourser la caution de l’appartement que l’on vient de quitter ? Non, tout cela ne semble guère vraisemblable… La seule explication plausible …Mais oui ! Mais c’est bien sûr : c’est une œuvre d’art con-tem-po-rain !
.
Mais je ne vous révélerai pas le nom cet artiste – en voie forcément d’émergence sur la scène internationale – , ni le lieu de ce travail in situ, ni comment cette terre à été montée dans les étages, ni le type de questionnement sociétal qui le sous-tend , ni sa date de fabrication, ni la subvention allouée à son auteur, ni le nombre de bestioles sacrifiées – courtilières, larves, vers de terre, taupes, mulots – qui sont encore dedans, ni son prix d’achat par le FRAC le plus proche, ni dans quelle école d’art l’artiste à été formaté, ni si Paul Ardenne a déjà écrit sur son travail, ni le nom du fonctionnaire de la DRAC qui a donné un avis favorable pour le financement de l’opération…Parce que tout cela n’a guère d’intérêt : l’important étant que cette réalisation ahurissante ait pu être faite quelque part, ait pu exister un jour, comme témoignage de la folie furieuse d’une époque….Et parce que le plus grave, c’est qu’il ne s’agit pas d’une imposture (comme celles évoquées plus haut), mais bien d’un acte parfaitement sincère pour son auteur, assurément convaincu de son utilité eschatologique comme « process à haute potentialité discursive et métaphorique », à cause de l’état de délabrement total où se trouve ses fonctions cérébrales suite au terrifiant conditionnement sectaire qu’elles ont dû subir pour être adoubé par les réseaux « art contemporain ».
.
8 – Enfin un vrai débat !
.
Notre ami et envoyé spécial Yvain Bornibus était présent au Mot’art Café du MAC Lyon pour assister au débat très convivial sur le tatouage chez les bikers. Et voici l’extrait qu’il nous a envoyé de la discussion :
- Oui, là-bas, Monsieur, vous souhaitez exprimer votre point de vue, nous vous écoutons.
- En fait, Monsieur l’anthropologue, c’est vrai qu’après, effectivement, à la base, je sais que moi y compris, enfin je veux dire, de mon point de vue, parce que là, on est sur des avis personnels, donc voilà…
- On ne saurait mieux dire, je vous remercie… Ah, peut-être un mot à ajouter…Madame dans le fond…
- Oui, je suis Juliette Danlefond et je veux dire que personnellement, je sais ce que je pense, maintenant, vous voyez, chacun est libre, on est en république.
- Mais tout à fait, absolument, il n’y a aucun souci, c’est sans problème chère Madame Danlefond, vous avez raison et c’est votre façon de relancer le débat, nous sommes bien d’accord. Quelqu’un souhaite intervenir sur cette déclaration un peu provocatrice… A vous Monsieur…
- Écoutez, j’allais dire, enfin, à cette dame… si vous n’êtes pas d’accord, ça n’est pas une raison pour faire ce genre de sous- entendu. On n’est pas là pour donner son opinion mais tout de même, il y a des façons de faire. À la limite, il faut laisser les gens s’exprimer.
- Effectivement !.. Oui peut-être un premier commentaire de notre invité, M. Duvent , sémiologue… et motocycliste !
- Non, juste pour dire qu’effectivement, il y a dans le rapport à cet enjeu motocyclistique une problématique du non-dit qui renvoie à une espèce d’articulation stylistique qui serait de l’ordre d’une absence d’énoncé. Absence pétaradante de sens, j’allais dire si ce n’était redondant, dont on peu présupposer, et c’est ce que vous venez de faire habilement Monsieur, si je vous ai bien compris (petit rire de connivence), qu’il n’y a lieu d’exprimer maintenant que dans la mesure ou il ne s’oppose pas à un concept d’échappement libre ou de béance sonore de la signification. Je veux dire : celui-la même qui semble à l’œuvre dans votre formulation en tant que conscience de sa propre vacuité ontologique.
(vrombissements de moteurs dans le public des bikers tatoués qui se retient d’applaudir – on est pas sur un plateau télé quand même !)
.
9 – Poubelle la vie !
.
L’employée d’une galerie d’art italienne a jeté par mégarde une pièce d’art contemporain de Paul Branca destinée à enrichir une exposition sur les menaces qui pèsent sur notre écosystème. Il s’agissait, comme le montre la photo n° 5 jointe, d’une poubelle pleine de déchets générés par le conditionnement des produits de consommation.
.
Cette méprise, plutôt hilarante à première vue, a été répercutée par tous les médias du monde et buzzée des millions de fois sur internet…Mais pas une fois il n’a été signalé que l’œuvre en question, mise à prix 10 000 euros, ne pouvait être achetée que par ceux qui tirent profit du système de surconsommation qu’elle dénonce…Pas une fois n’ont été évoqués le cynisme et la perversité d’une logique de communication qui fait que la critique d’un système est un argument marketing et de consolidation de ce même système…où un Maurizzio Cattelan est capable, pour consolider sa cote sur le marché, de se déguiser lui-même en femme de ménage pour enfermer son galeriste Perrotin dans une poubelle et le jeter à la benne comme la plus belle des ordures capitalistes.(Il a fait en réalité l’équivalent en le scotchant au mur de sa galerie)
.
Image jointe n° 4 Eléments de l’exposition «Display Mediating Landscape», à la galerie Murat de Bari, en Italie. (Photo Paul Branca. Facebook)
.
10 – Des ultramodernes primitifs
.
Par Dario Caterina
Une alternative à l’imagerie de l’image dans l’art contemporain actuel ?
http://droitdecites.org/2014/03/08/les-ultramodernes-primitifs/
.
.
.
.
m
Schtroumpf Emergent
Classé dans:animation, art visuel, Arts visuels, chronique, critique, dialogues, Discussion, exposition, installation, lecture, lettre, littérature, Nicole Esterolle, Nouveau média, Papier14, pictural, publication, rédacteur, réflexion, Schtroumpf Emergent, sciences humaines, scientifiques, sculpture, vernissage Tagged: Aude de Kerros, burénien, Buren, Champagne Pommery, Cornell au Musée Saint – Pierre, Damien Hirst, Dario Caterina, Des ultra-modernes primitifs par Dario Caterina, Des ultramodernes primitifs, Duchamp, Editions Guillaume de Roux, Eric Emmanuel Schmitt, Fabrice Hybert, Frédégonde de Lécharpensoye, galeriste Perrotin, Georges Perros, Hermès, Il y a trop de faux artiste d’escrocs et d’imposteurs dans l’art contemporain, Juliette Danlefond, La chronique n° 51, La chronique n° 51 - Nicole Esterolle / Là où Buren passe l'art trépasse..., Là où Buren passe l'art trépasse..., Le Vadrouilleur urbain (Arts visuels), M. Duvent, Marie Salantin, Maurizio Cattelan, Nicole Esterolle, Paul Branca, Pierpaolo Ferrari, Pierre- Marie Ziegler, Toiletpaper, Vuitton, Yvain Bornibus
