La Galerie Trois Points est heureuse de présenter Peinture extrême – Cadrer le tout Jusqu’au 17 août prochain, une exposition de groupe qui se tiendra dans le double espace de la galerie. La jeune commissaire Maude P. Hénaire y réunit le travail des artistes Nicolas Fleming, Mathieu Grenier, Guillaume La Brie et Mathieu Lévesque pour y révéler plusieurs enjeux relatifs à la peinture. Nourrie par les travaux de rénovation majeurs réalisés l’été dernier qui ont permis la remise à neuf des locaux de la Galerie Trois Points, cette exposition sous le thème de la peinture propose une réflexion sur l’élément fondamental qu’est le mur dans l’histoire du médium pictural.
Puisque l’asepsie apparente du cube blanc nous conduit la plupart du temps à oublier ce dont il est constitué, Peinture extrême – Cadrer le tout met le mur de l’avant, élément essentiel du dispositif d’exposition. Dans chacune des pratiques, il est un champ de possibles permettant d’élargir le médium pictural à travers une corrélation toute particulière avec le minimalisme et le plasticisme.
Les œuvres polygonales de Mathieu Lévesque engagent une réflexion sur la monochromie tout en prenant en considération l’espace d’exposition : le mur devient l’extension de ses œuvres, accusant la réverbération colorée des contre-faces peintes de ses tableaux. Ses peintures prennent forme à la fois dans le matériel et l’immatériel, rendant floues les limites entre les disciplines picturale, sculpturale et installative.
Les prélèvements de Mathieu Grenier agissent telles des réminiscences. L’artiste présente plusieurs fragments monochromes prélevés directement des murs de l’exposition de la collection du Musée d’art de Joliette, juste avant le début des rénovations de l’institution. Non seulement la série met en valeur le blanc aseptisé des salles d’expositions, mais implique également un effort mnémonique de reconstitution de notre histoire de l’art.
Guillaume La Brie contrevient à la pureté de l’espace blanc en intervenant directement sur l’espace de la galerie pour en troubler les fonctions : il prélève les matériaux de son installation à même les cimaises – le contenant et le contenu se confondant – et y intègre le fragment ludique d’une peinture. L’artiste remet en question la préciosité du matériel artistique ainsi que la noblesse du médium pictural.
Nicolas Fleming présente une installation in situ qui désamorce la neutralité illusoire de la galerie; il joue avec les contraintes émises par l’espace même de la chambre blanche non pas pour encadrer ses œuvres par le dispositif, mais pour montrer de quelle manière le mur peut également interférer dans la réception de ses peintures.
L’exposition Peinture extrême – Cadrer le tout s’insère dans la programmation de l’événement Peinture extrême organisé cette année par l’Association des galeries d’art contemporain (AGAC). Pour cette seconde édition qui se déploie tout au long de l’été, vingt galeries montréalaises proposent au public des expositions sous le thème de la peinture.
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