Après avoir passé de nombreuses années sur les cinq continents à débusquer des langues en voie de disparition, Benjamin rentre au bercail pour donner un cours d’introduction à la linguistique. Il apprend qu’il aurait un fils, issu d’une des nombreuses histoires d’amour qu’il a connues sur la planète, et que le jeune homme cherche non pas à retrouver ce père inconnu, mais à recomposer son passé.
Se lançant à la poursuite de cet énigmatique Kurt, Benjamin – mi- Ulysse, mi-Petit Poucet – entreprend un étrange périple, revisitant sa propre vie, mais guidé par les fantômes d’épisodes qu’il avait plus ou moins effacés de sa mémoire. Accompagné par ses fidèles amis Tito et Big Daddy, qui forment un couple explosif, d’une jolie étudiante et de son Viking d’amant, il remonte le cours de sa vie, ballotté par des souvenirs qui, en vérité, ne sont plus les siens et brouillent jusqu’au temps lui-même.
Enfilant les méandres inattendus et les étapes saugrenues, Benjamin, cet adorateur des mots – et de leur exactitude –, doit se résoudre à admettre ce qui se présente comme une évidence : il n’y a ni passé ni présent, et notre propre vie, comme une langue, ne nous appartient pas.
Pierre Samson, dans un style truculent, prend à contrepied le roman contemporain qui « cherche par tous les moyens possibles à vous transporter d’un point A à un point B », arguant que l’intérêt réside justement entre ce A et ce B. Sinon, « pourquoi relire un livre ? »
Pierre Samson est né à Montréal. Auteur d’une trilogie brésilienne saluée par la critique, il remporte le Prix littéraire des collégiens avec son roman Catastrophes. Il a également publié Arabesques aux Herbes rouges.
«La maison des pluies»
de Pierre Samson
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