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Jérémy LIRON – Les archives du désastre / Galerie Isabelle Gounod (FR)

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liron.

Les archives du désastre , 2015

Les archives du désastre

Pierre noire et huile sur papier

40 x 30 cm (encadré) 
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Jérémy LIRON
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Les archives du désastre
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Studio / Galerie Isabelle Gounod
Du 20.02 au 11.03.2016
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Vernissage 20 février 2016
17h à 21h
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Opening February 20th 2016 from
5pm to 9pm 
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« Les sentiers sont âpres. Les monticules se couvrent de genêts. L’air est immobile. Que les oiseaux et les sources sont loin ! Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant. » – Arthur Rimbaud

Ce sont les secousses tragiques des attentats de janvier, des exactions de Boko Haram en Centrafrique, la destruction de la cité de Palmyre, celle des bouddhas de Bâmiyân, l’attentat du musée du Bardo à Alger qui déclenchèrent en mars – avril dernier un besoin de sonder les traces, les archives, les ruines qui constituent l’os de l’histoire. Comment en est-on arrivés là ? Quelle conjonction, quelle suite d’évènements ? L’instant ahurissait la pensée, il me fallait m’en extirper.

Bustes et masques mortuaires, antique Laocoon, Vénus démembrées, temples, satyres, batailles, monuments, bas-reliefs du palais des colonies, athlètes staliniens ou ariens, figures de pierre ou de bronze, tout ce par quoi l’humanité se donnait à lire sa propre histoire, était comme aborder le présent par le redéploiement de la grande temporalité. Réaliser quelque chose comme une psychanalyse de l’histoire humaine ou déployer dans son étendue insondable le masque mortuaire d’une civilisation.

Il me fallait dessiner, comme pour manger l’image, la passer en moi. Voir, je ne sais pas. C’est plus physique que ça. Entrer dans cette résonance sourde qui émanait des archives, caresser le bruissement ou cette tension qui nous traverse depuis loin.

Le vert est venu par-dessus, comme s’appuyer les doigts sur les paupières, restituer cette suspension opaque, cette note tenue qui mange la tête.

Des fragments, pris dans une lumière de crépuscule, comme infiniment distants, présentés comme des documents, des pages constituant un atlas mnémosyne, pour reprendre la terminologie d’Abi Warburg, une archive du désastre.

Jérémy LIRON, février 2016

 

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Galerie Isabelle Gounod
13 rue Chapon
75003 Paris
France
T/F : +33 (0) 148 040 48
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Classé dans:animation, art visuel, Arts visuels, dessin, dessins, exposition, installation, performances, pictural, réflexion, vernissage Tagged: Abi Warburg, Arthur Rimbaud, Boko Haram, bouddhas de Bâmiyân, cité de Palmyre, Galerie Isabelle Gounod, Jérémy LIRON, Jérémy LIRON - Les archives du désastre / Galerie Isabelle Gounod (FR), Le Vadrouilleur urbain (Arts visuels), Les archives du désastre, Montage: Boucher et Lecland, Musée du Bardo, paris - france, Studio / Galerie Isabelle Gounod

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