JOHANNE MARTEL – ALLÉGORIES TOPOGRAPHIQUES / Galerie du Théâtre-Magog-Art contemporain‏ (CA)

L’exposition se poursuit jusqu’au 20 décembre.

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Le travail de Johanne Martel s’engage autour de la question de l’écologie qui offre une picturalité poétique. Ses oeuvres consistent à produire des effets sensoriels; le jeu de sa touche rapide est intégré au processus de fabrication de l’image et l’oeil est piégé par le rendu visuel. Inspirées par son environnement en Estrie et par ses voyages en haute montagne, les récentes séries de peintures intitulées Fragmentation, peinte sur plexiglas avec la technique de la peinture sur verre et Genèse, nous rappellent que la nature a cette capacité de s’exalter dans un antagonisme qui inclut autant la mouvance perpétuelle qu’une apparente stabilité. Mais ce qui anime profondément l’artiste est cette citation : « Quand le dernier arbre aura été abattu, la dernière rivière empoisonnée et le dernier poisson pêché, alors l’homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas. », une prophétie des Indiens Cree qui réclame toute son attention dans son processus de création.

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Notes biographiques 

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Johanne Martel est née en 1964 à Québec, elle vit et travaille à Magog. Elle est titulaire d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal. Ses oeuvres connaissent une large diffusion depuis 2007 avec trois expositions individuelles et une vingtaine d’expositions collectives (en France, en Espagne, au Québec et en Ontario). Récipiendaire du Grand Prix du Salon avec le Prix d’Honneur de la Société Nationale des beaux-arts, au Carrousel du Louvre à Paris en 2009, elle fut présente à la foire ACPT de Montréal en 2014 et remarquée par le public et la presse. Johanne Martel exposera à la Fondation Bombardier au cours de l’été 2016. Elle est représentée par la Galerie du Théâtre-Magog-Art contemporain et ses peintures font partie de plusieurs collections publiques et privées.

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Johanne Martel / Démarche artistique 

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Le travail que j’engage avec mes installations autour de la question de l’écologie donne des réponses poétiques, tout en approfondissant l’expérience du spectateur. Les références picturales abondent dans ma recherche. Ma création artistique est orientée dans une perspective d’une mise en relation de l’espace pictural avec le regardant : le jeu de ma touche rapide est intégré au processus de fabrication de l’image. Je m’intéresse à la nature et ses aspects changeants. Mes oeuvres consistent à produire une synesthésie : ce phénomène par lequel un seul élément d’information sensorielle a la capacité d’activer au moins deux sens simultanément. Ici l’oeil est piégé par le rendu visuel et le corps est immergé ; est-ce une photo ? Une reproduction d’une carte satellite ? Est-ce une vue sous-marine ? La planéité de mes supports translucides nous piège. Mais ce qui m’anime profondément est cette citation : « quand le dernier arbre aura été abattu, la dernière rivière empoisonnée et le dernier poisson pêché, alors l’homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas ». Cette prophétie des Indiens Cree réclame toute mon attention. Amalgamant la peinture sur mes plexiglas ainsi que sur des supports-bois, tout en recyclant parfois des fonds de palettes, je porte une réflexion sur la santé de notre planète à l’heure du réchauffement climatique et l’inscris dans ma démarche pour un questionnement collectif. Mes oeuvres sont essentiellement « mises en scène » de manière à rejouer des modes de monstration muséologiques pour témoigner d’une vision idéalisée de mon travail, tout en proposant un questionnement à l’observateur.

Rappelons que la Galerie du Théâtre-Magog- Art contemporain est située au 84 rue Merry Nord, dans l’édifice du Vieux Clocher, au centre-ville de Magog. Les heures d’accueil sont de 13h à 17h du jeudi au dimanche. Du lundi au mercredi : sur rendez-vous.

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