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Eric Bourret est un “artiste marcheur”. Son oeuvre prend sa source dans la lignée des Land-Artists Anglais et des photographes-arpenteurs de paysages.
Depuis le début des années 1990, au travers de paysages de tout horizon et à toute altitude, Éric Bourret, parcourt le monde à pied, en effectuant des prises de vues photographiques qu’il appelle “expérience de la marche, expérience du visible.”
Au cours de ces expéditions, d’une semaine à plusieurs mois, l’artiste, selon un protocole déterminé, prend des photographies en multipliant, sur le même négatif, les vues d’un même paysage, afin de superposer l’échelle temporelle géologique à l’échelle temporelle humaine.
En redoublant de multiples fois la prise de vue initiale, une partie de l’image se désintègre sur la pellicule avant de se concrétiser. L’image photographique naît de la somme de chaque mémoire enregistrée sur le même négatif comme “un feuilleté temporel” d’où sont tirées des séries d’images vibrantes, oscillantes, presque animées.
Le travail de “marche-photographie” peut également prendre la mesure du paysage et de la marche à travers des séries de saisies photographiques plus factuelles, insérant la date et le lieu de prises de vues ainsi que la durée ou la longueur de la marche.
Les images d’Éric Bourret peuvent être perçues comme une attestation plastique, un complexe insolite et sensible de qualités rythmiques. Elles sont, dans le même temps, l’archive singulière d’une expérience subjective, ainsi qu’il le confie lui-même : “Je suis constitué des paysages que je traverse et qui me traversent. Pour moi, l’image photographique est un réceptacle de formes, d’énergie et de sens.”
Publication :
Dans la gueule de l’espace, Photographies d’Eric Bourret, texte de Baldine Saint Girons 27 x 22 cm – 112 pages Editions Arnaud Bizalion, 2015 Pour toute information et pour les demandes de visuels, merci de contacter Sabine Guédamour : sabine@ewgalerie.com
Né à Paris en 1964, Eric Bourret découvre la photographie en 1979, lors d’un stage d’astronomie dans l’Aveyron. S’il se promène déjà jeune homme dans les forêts des environs de Paris, il se lance dans sa première longue marche en 1984, sur la montagne Sainte-Victoire et la Sainte-Baume. Il commence à exposer ses photos en 1994, au Photographic Museum d’Helsinki (Finlande) et au Musée de Saint-Dié-des- Vosges. Depuis plus de vingt ans, projets photographiques, expositions et marches de plusieurs semaines se succèdent et s’entrecroisent, dans la montagne, la plaine ou la ville, des sites préislamiques du Proche-Orient au littoral écossais, des montagnes de Provence à Roissy-en-France et jusqu’à l’Himalaya, découvert en 2002, où il retourne régulièrement. Photographe-marcheur, Eric Bourret ne sépare pas ces deux activités où l’effort physique et la découverte du paysage par la progression du regard construisent l’image dans la lenteur. Recherches plastiques et philosophiques profondes, ses photographies confrontent le paysage et l’homme, le temps géologique au temps humain, le mouvement du marcheur à l’immobilité de la pierre et au silence des montagnes.
Eric Bourret vit, marche et photographie à Marseille, dans les Alpes et en Himalaya. Son travail a donné lieu à de nombreuses expositions et publications. En 2015, il participe à la 56e Biennale de Venise et publie deux livres, dont une rétrospective de son oeuvre depuis 2005. Ses photographies sont conservées dans de nombreux musées et collections publiques et privées, en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis.
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