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La France n’aime pas ses peintres – Chronique n° 60 de Nicole Esterolle

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  Jonas Burgert

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La France n’aime pas ses peintres

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La chronique n° 60

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de Nicole Esterolle 

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Au sommaire : 
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1 – La France n’aime pas ses peintres

2 – Que deviendrions-nous si l’art dit contemporain n’existait plus ?

3 – Rien de plus intrusif et invasif que l’art dit contemporain

4 – Jean-Luc Mélenchon et l’ art contemporain

5 – À l’avant-garde de la tradition

6 – Du sabordage du Centre Pompidou-Metz avec Tania Mouraud

7 – Faschosphère ? faschosphère ?… est-ce que j’ai une gueule de faschosphère ?

8 – l’artiste – apiculteur lorrain Phil Donny prend la défense de ma gueule de « faschosphère »

9 – Une espèce nouvelle : le sous-artiste ou lumpen artiste

10 – L’affreux picrate du FRAC –Alsace

11 – Il n’y a pas que le petit Jésus qui sente l’eau de Cologne

12 – De toutes les matières, c’est la fécale qu’ils préfèrent (suite)

13 – Sauver l ‘atelier du non-faire

14 – Un Oeuf Sauvage vient d’être pondu à Marseille

15 – De l’invention récente de l’art contemporain

16 – Quand l’art contemporain se moque de lui-même et se mord la queue

17 – Peinture = révolution

18 – L’embrouille de la lampe double-douille Marcel Duchouille

19 – Les règles de l’art

20 – Un message de Mr Pradinaud, journaliste à la télévision

21 – Le Diplo dans la faschosphère ?

22 – A la Fondation Pinault à Venise

23 – La ruée vers l’art sur Canal +

24 – Nous, peintres, accusons !

25 – Au secours ! tous aux abris ! la Biennale de Lyon revient ! 

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1 – La France n’aime pas ses peintres

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La France aime ses cuisiniers, ses chanteurs, ses acteurs de cinéma, ses écrivains, ses philosophes… Mais ses peintres ou artistes plasticiens, non ! Elle les ignore, elle en a honte, elle les oublie, elle ne conçoit même pas leur existence, et, pire encore, elle n’a même plus conscience de cet espèce de trou noir ou de déni des réalités, après tant d’années d’interdiction de la peinture frappée d’une sorte de tabou tel que le décrivent Marie Sallantin, Aude Kerros et Pierre-Marie Ziegler dans le livre publié en 2013 chez Guillaume de Roux « les Années noires de la peinture, 1983-2013 »…

La France aime en revanche, et en toute logique systémique, ses non-peintres comme Paul Rutault que l’on voit ici préparant son expo chez Perrotin…Rutault, le peintre caméléon qui peint des toiles de la couleur des murs où elles seront accrochées…et de la même stupidité que celle des collectionneurs qui les achètent. Mais j’adore cette image de pépère Rutault entrain de badigeonner sa toile en rouge recto-verso…le rouge mélanchenot bien évidemment.. même pas peur de se tacher le vieux chouan caméléon.

Une prise de conscience de cet ahurissant aveuglement spécifiquement français, semble pourtant commencer à poindre, et c’est dans le cadre du début de la fin de l’omerta sur le sujet, qu’il faut inscrire, je crois, ces lignes de Michel Guerrin dans sa chronique du Monde du 16 mai 2015. : « Un français à New York qui arpente les salles généreuses et blanches du nouveau Whitney Museum est surpris par un lieu comme il en existe rarement ailleurs- et pas dans l’hexagone. Un musée qui croise art et histoire, qui raconte un pays, ses grandes heures et ses douleurs, à travers uniquement des œuvres d’art (…) La France pourrait-elle ouvrir un tel musée de l’art français actuel ? Soulever la question, c’est être taxé au mieux de ringard, au pire de réac. La tradition française, c’est d’être ouvert à l’autre. On se souvient d’un débat, dans les années 90, qui allait largement au-delà des artistes plasticiens, et qui a tourné à l’invective. Ainsi, cela fait des décennies que nombre de créateurs français se plaignent, mais à mots couverts, de ne pas être assez défendus par les institutions publiques. Le Centre Pompidou, en 2008, espérait récupérer le sous-sol du Palais de Tokyo pour y présenter des artistes français « en milieu de carrière »…Le projet est tombé à l’eau… » Oui, il faut se réjouir que Le Monde, ose aujourd’hui parler de cette omerta, alors qu’il a contribué à l’installer… Il est heureux également que Philippe Dagen, son critique d’art vedette, découvre aujourd’hui la peinture (et l’art brut par la même occasion) et en soit tout interloqué comme une poule ayant trouvé un couteau… (Et n’oublions pas que Mr Dagen fut l’auteur , il y a une dizaine d’années du livre « La haine de l’art » qui dénonçait et envoyait au goulag tous ceux qui s’opposaient à l’idéologie artistique du ministère et du grand marché…aussi son actuel retournement de veste laisse-t-il rêveur…) Mais qu’à cela ne tienne, il reste à tous les critiques d’art français un énorme travail de remise en question, d’information, de désintoxication, d’investigation pour comprendre comment ils ont été les complices de cette ahurissante opération de disqualification de la création française.

Il faut maintenant que critiques, historiens et sociologues de l’art comprennent eux-mêmes d’abord, et expliquent ensuite à leurs lecteurs :

– Pourquoi «c’est la Ve République qui a fait Daniel Buren, alors que ce n’est pas Philippe IV qui a fait Vélasquez et ce n’est pas la IVe République qui a fait Georges Braque. » comme l’a écrit Marie Sallantin dans le livre indiqué plus haut…

– Comment ce même Buren en tant de premier destructeur de la peinture française, est devenu de plus important artiste français.

– Comment Catherine Millet, ayant décrété au milieu des années 70 qu’il ne se passait plus rien d’intéressant en France et que tout se passait désormais aux USA, ait pu devenir l’égérie et la porte-parole principale de l’art français, en trahissant ainsi son pays au profit des USA et en parachevant le travail mené par la CIA pour installer l’hégémonie de l’art US sur l’Europe.

– Comment la même Catherine Millet a pu acquérir suffisamment de pouvoir et de crédit pour diriger le « débat des années 90 » auquel Michel Guerrin fait pudiquement et prudemment allusion. Un « débat » qui avait en fait tous les aspects d’un tribunal d’inquisition pour un terrifiant « procès de Moscou », qui vit des gens comme Jean Clair, Pierre Gaudibert, Jean-Philippe Domecq contestant le rôle d’un art contemporain ravageur de sens, se faire traiter de populistes, réactionnaires et nazis, et se faire massacrer sur place par les sbires de l’esthétique d’Etat, faute de goulags à disposition.

– Pourquoi, quand on souhaite que les artistes français soient mieux reconnus en France, on est taxé de franchouillard, de nationaliste et de réactionnaire ringard, comme le remarque enfin Michel Guerrin… Mais aussi pourquoi les artistes français que la France honore, comme les sempiternels business-artists, Buren, Mouraud, Calle, Lévèque, Mosset, Venet, Veillan, Rutault, etc. , sont les plus vides possible de contenu pour mieux correspondre au format international ou à la norme trans-nationale du marché spéculatif … Et pourquoi ces mêmes artistes, malgré l’important soutien qu’ils ont de l’appareil étatique, ils échouent tous lamentablement à être reconnus du star-system de l’art mondial.

– Pourquoi les artistes à contenu, pourtant reconnus internationalement , comme Paul Rebeyrolle, Pat Andréa, Velickovic, Rustin, Segui, et tant d’autres ne peuvent avoir de rétrospective au Centre Pompidou, ni de reconnaissance nationale.

– Pourquoi la formule « bête comme un peintre » de Marcel Duchamp a obtenu un tel énorme succés auprès des fonctionnaires de l’art français ( alors que saux-ci sont, comme chacun le sait, « cons comme des balais, des pelles ou des porte-bouteilles signées Marcel Duchamp » )

–  Pourquoi Bernard Blistène aime Jeff Koons et le trouve aussi intelligent que Buren et Mosset réunis.

– Pourquoi et comment ce rejet central de la création française se répercute en cascade en province, pour la constitution des collections musées d’art contemporain et des FRACs notamment, dont plus des 2/3 sont d’œuvres anglo-américaines.

– Pourquoi, les grandes villes de province sont obligées de subventionner grassement tout un tas de petites galeries – relai de l’art officiel et de l’esthétique internationale, n’exposant que des produits des réseaux « émergents sur la scène artistique internationale », au détriment des artistes de la région dont les œuvres éventuellement acquises par les municipalités, n’ayant pas de lieu de monstration, sont reléguées dans des caves ou des églises désaffectées.

– pourquoi, concernant l’art, le qualificatif « contemporain » implique-t-il nécessairement « international » et doit –on obligatoirement jargonner in english pour parler d’art contemporain

– et pourquoi ne pas avoir le courage de revenir au local, au « terroir », à un réancrage dans le sol et dans la cité, à une resocialisation de proximité, maintenant que la plupart des politiques, des sponsors et des communicants ( et même des critiques d’art) commencent à s’apercevoir que cette obsession de l’ « international », est absolument contre-productive tant en termes de sponsoring, que de marketing politico-culturel, que de création véritablement artistique Voilà donc, un peu rapidement et dans le désordre, ces quelques questions qu’il faut maintenant aborder au sujet de ce rejet spécifiquement français… du français

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Un complément d’info sur le sujet par Aude de Kerros

Chère Nicole, L’histoire du Whitney Museum « refuge des peintres américains » a en effet quelques ressemblances avec l’évolution que nous avons connu en France à partir des années 80… Quand la ville de New York a voulu devenir la capitale de l’art, il lui a fallu devenir ce qu’elle n’était pas : Internationale, comme l’était Paris pour l’art et la pensée. Attirer les artistes du monde entier à NY était alors une nécessité de la guerre froide culturelle pour destituer Paris. Le contrôle de « l’avant-garde » devenait politique, il fallait qu’elle soit consacrée en Amérique : elle fut décidée abstraite, puis conceptuelle. Une logistique fut mise sur pied pour accueillir et consacrer des artistes du monde entier : squats organisés, accueil, galeries etc. C’était le modèle « Paris », mais organisé. Les artistes américains, en conséquence, excepté les conceptuels, ont été rejetés de la visibilité et des lieux de consécration de l’art. Nous avons connu cela en France après l’ouverture de Beaubourg en 1977. Les artistes américains connaissaient en fait cette situation depuis les années 30. En 1929, Gertrude Vanderbilt Whitney, sculpteur et néanmoins millionnaire, voulut faire don de sa collection d’art moderne au MOMA. Celui-ci refusa car il privilégiait l’avant-garde européenne que ses fondateurs collectionnaient. La collectionneuse décida de créer une fondation à part et créa le « Whitney Muséum », présentant l’Art américain moderne écarté du grand marché mais protégé par d’autres amateurs et mécènes américains, préservant la diversité des courants. Ainsi, le grand peintre américain Edward Hopper, longtemps honni par le MOMA, trop américain! Léga ses oeuvres au Whitney. Après tout à Saint Pétersbourg, il n’y a pas que « l’Ermitage », il y existe aussi un « Musée de l’Art Russe ». Un musée prestigieux et passionnant! Si on veut comprendre quelque chose à l’histoire de l’art du 18ème à nos jours, il faut le voir. Rien n’a été caché sous le tapis comme en France. S’il y a un lieu au monde ou jamais n’existera « Un musée de l’Art français » c’est bien Paris, parce que tout peintre du monde est chez lui à Paris. Cependant il s’est passé à Paris, après 1977, quelque chose qui ressemble à ce qui s’est passé à New York: l’art officiel a écarté les artistes « vivant et travaillant » à Paris, en particulier non conceptuels. Depuis 1977, Beaubourg triche avec l’Histoire de l’art, comme le MOMA à New York en ne retenant que le courant conceptuel. Il existe cependant à Boulogne sur Seine, un remarquable musée de l’Art du XXème siècle : « Le Musée des années 30, Espace Landowski », un » Withney français » en quelque sorte dans la mesure où il montre tous les courants de peinture rejetés par Beaubourg, de 1914 à 1960. Y sont exposés de très grands peintres et sculpteurs qui ont travaillé dans le sens d’une synthèse du classique et du moderne ainsi que « l’Ecole de Paris », la première et la seconde, qui représente des peintres venus du monde entier et des expressions extrêmement diverses ( abstraction, expressionismes, etc). En revanche, il n’y a pas de lieu actuellement à Paris pour accueillir et consacrer ce qui est hors du circuit d’Etat Paris-New York. La création non officielle 1960 -2015 est dans les caves et les greniers, prenez en soin! Une fondation de « l’art libre » serait très bienvenue

La France n’aime pas le peintre Mario Prassinos

La Donation Mario Prassinos à Saint Rémy de Provence vient de disparaître dans le trou noir de l’incompétence bureaucratique et dans la béance duchampienne des préposés institutionnels à l’art contemporain obsédés d’art postural. L’œuvre de ce peintre majeur de la deuxième Ecole de Paris est devenue inaccessible au public. Mais ce qui devrait faire scandale, ne soulève qu’indifférence de la part de l’actuel Ministère de la Culture, des médias et des milieux de l’art, trop préoccupés par ailleurs à célébrer des Koons , Buren, Boltanski, et cie Un article de Philippe Rillon sur le sujet paraîtra dans « La Cité » journal de la presse libre suisse en juin :

http://www.lacite.info/ Plus d’infos http://www.marioprassinos.com/

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2 – Que deviendrions-nous si l’art dit contemporain n’existait plus ?

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Si l’on arrivait à supprimer le système bureaucatico-financier d’Etat qui produit l’art officiel dit contemporain et/ou international, je pense que l’art et les artistes ne s’en porteraient que mieux et je m’en explique ici.

Parmi les nombreuses réactions que j’ai pu recevoir après la sortie de mon livre, il y a celle –ci qui est assez fréquente : « bon, je suis d’accord avec vous pour fustiger un système globalement détestable, mais faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ? Au lieu de détruire, ne pourriez-vous pas essayer d’être constructive ? Et puis, c’est bien beau de vouloir la fin d’un système, mais que proposez – vous à la place ?

Il est vrai que si la réponse à ces questions était inscrite dans mes textes, elle n’était sans doute pas assez explicite… Je vais donc essayer d’être plus claire et, pour ce faire, je dirai ceci :

– quand vous tentez de stopper les ravages d’une logique ou d’une mécanique incontrôlable et décérébrée, qui écrase et casse tout dans le paysage de l’art, ça n’est pas pour mettre autre chose à sa place, c’est simplement pour arrêter le carnage et faire en sorte que la nature reprenne ses droits

– Quand une personne s’est fait enlever un énorme fibrome qui empoisonnait sa vie, elle ne demande pas au chirurgien de lui mettre autre chose à la place, non, ce qu’elle souhaite c’est revivre normalement et librement.

– Quand on dit qu’il faut arrêter l’usage des engrais, pesticides, etc., qui tuent les sols, ça n’est pas pour qu’il soient remplacés par d’ autres poisons, non, c’est pour permettent aux micro-organismes vivants, à la flore et à la faune de se reconstituer naturellement…

Et bien dans le domaine de l’art je pense que c’est la même chose. S’il faut absolument se débarrasser au plus vite de ce bull-dozer bureaucatico- financier institutionnel stupide et dévastateur qui sévit depuis 4 décennies, ce n’est pas pour le remplacer, non, c’est simplement pour que toutes les floraisons artistiques puissent à nouveau s’épanouir naturellement et librement dans toute leur diversité. J’ai d’ailleurs écrit ce texte dans le dernier chapitre de mon livre , au sujet de « l’urgence de retrouvailles avec l’ensemble de la floraison artistique actuelle » , texte qui pouvait être considéré comme une réponse à la question : « Et c’est bien avec cette reconnaissance, pour tous les artistes de ce temps, de tous bords, de toutes tendances, de toutes origines et de tous « niveaux », d’une égalité du droit de vivre, de créer , de parler, et d’être vus, que pourra se faire, non pas un aplatissement où « tout se vaut », comme le craignent certains faux exigeants, mais au contraire une réorganisation du champ de l’art, une reconstruction de vrais critères d’évaluation esthétique , l’établissement de hiérarchies justes , des retrouvailles avec le public des vrais amateurs d’art aujourd’hui désorienté et la dynamisation des libres systèmes de diffusion de l’art… C’est sur cette « plateforme » élargie, prenant en compte l’intégralité de ce vivier riche de toutes les espèces florales existantes, que pourra se faire la mise en place d’ instances d’évaluation et de décision, émanant dès lors des artistes réorganisés et solidaires ainsi que de l’ensemble des acteurs de l’art. »

Ces lignes sont extraites de mon livre « La bouffonnerie de l’art contemporain » dont je vous joins les images de la première et de la quatrième de couverture.

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Achat (ici)

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Mais pour revenir à :

1 – ce qui est de « il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain », je pense qu’on peut jeter l’eau du bain pour sauver le bébé quand elle est trop sale…

2 – ce qui est de « Au lieu de détruire, ne pourriez-vous pas essayer d’être constructive », je pense que détruire ce qui est destructeur est une façon de construire ou de favoriser la reconstruction…

3 – ce qui serait une proposition « constructive » immédiate, je pense qu’il faudrait pouvoir convaincre le gouvernement de faire en sorte que le Ministère de la culture cesse d’intervenir dans le champ de la création artistique pour laisser artistes, galeries , amateurs d’art s’organiser entre eux et reconstruire ensemble leur systèmes de légitimation de l’art… C’est d’ailleurs une proposition que Jean-Jack Queyranne ( Président de la Région Rhône Alpes et Président de l’Asso des présidents de régions) a faite l’an dernier, d’accorder une entière autonomie à toutes les régions pour leurs politiques culturelles et de les libérer de la tutelle d’Etat….C’est ce qui se passe avec les landers allemands, qui grâce à cette liberté préservée ont fait que la peinture n’a pas été détruite et disqualifiée comme cela s’est passé en France depuis 40 ans (voir le livre « Les années noires de la peinture » de Marie Sallantin, Aude de Kerros et Pierre-Marie Ziegler)

…Et c’est cette suppression de la référence officielle, obsessionnelle, délirante, totalitaire, du « tout contemporain-international « , qui permettrait qu’en France on cesse de nier les évidences, on revienne aux réalités, à la région, au « terrain », aux « terroirs », au local, aux individus vivants, à la peinture, à l’expression de l’imaginaire et du sensible… enfin à tout ce qui fait le plaisir de vivre et d’aimer l’art.

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3 – Rien de plus intrusif et invasif que l’art dit contemporain

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Quand j’ai entendu dire qu’on allait inaugurer la réplique de la grotte Chauvet, j’ai parié avec un ami qu’ils allaient y mettre de l’art contemporain… Et plaf ! ça n’a pas raté, ils en en collé un gros paquet à quelques kilomètres de là, dans le Château de Tournon du Rhône… (Ils n’ont cependant pas osé le fourrer dans la grotte-même, comme ils avaient fait et font encore dans les grottes de Mas d’Azil en Ariège…après avoir mis en prison Claudius Cap Blanc, l’artiste du coin qui rouspétait trop au sujet de ce viol sous – terrain ou de cette violence faite à la préhistoire de l’art).

On a donc bien là la preuve que si vous n’allez pas à l’art autoproclamé contemporain, ne vous inquiétez pas il vient à vous de toutes les façons, il est partout, il se mêle de tout, il vous poursuit partout, il devance vos désirs les plus intimes… et les FRACs sont, pour cela, un outil d’intrusion et de parasitage particulièrement efficace pour s’introduire dans notre vie de braves contemporains les uns des autres, qui n’ ont rien demandé.

Tout le monde sait qu’il n’y a quasiment personne pour aller visiter les expos organisées par les FRACs… Hors des jours de vernissage où l’on voit quelques responsables politiques la mine abattue, en situation de corvée culturelle rituelle, quelques préposés municipaux, départementaux et régionaux à la chose artistique, quelques culturolâtres hipsters des proches réseaux art contemporain et quelques têtards de la tribu des émergents locaux sur la scène internationale.. tous unis et solidaires dans le désastre subventionné, autour de paquets de frites et d’un cubi de méchant breuvage…

Et c’est donc pour pallier à cette désaffection et justifier l’argent public dépensé pour eux, que les FRACs français s’activent comme des forcenés pour aller vers les classes laborieuses, leur porter le message duchampesque et les « initier » à l’art contemporain. Ainsi, les voit-on proposer des collations, des sorties forestières, des séances relaxation avec Sophie Calle , des ateliers tatouages et piercing, des bals masqués, des voyages en bus, des ballades à motocyclette avec le critique d’art Paul Ardenne, des baignades, etc… On les voit intervenir dans les maternelles, les écoles primaires, les lycées, les entreprises, les maisons de retraite, les hôpitaux psy, les lieux pénitentiaires, les églises, les chapelles, les châteaux, le Palais de Versailles, le Musée de la chasse et de la nature, la place Vendôme, la Monnaie de Paris, les bords de mer, de rivières et de fleuves…Et même dans la stratosphère, puisque j’apprends qu’une oeuvre de Bertrand Lavier ( son nounours à l’air vicieux posé sur un frigo) sera satellisée pour le prochain lancer d’Ariane 5, pour garder trace éternelle et post-historique de notre art d’aujourd’hui…

Ainsi les voit-on accueillir d’innombrables colloques et conférences sur tous sujets sociétaux, philosophiques ou géopolitiques, des séminaires d’entreprises, etc…

On les voit même se coller à l’art pariétal des cavernes pré-historiques, puisque j’apprends également, que, dans cette même dynamique aussi expansive qu’ intrusive et fouisseuse, et dans cette même stratégie de parasitage médiatique des « événements », l’Institut – FRAC Rhône-Alpes organise une expo d’art contemporain dans un château des bords de Rhône, pas loin de la grotte Chauvet et pour l’inauguration de la réplique de celle-ci. Cela s’appelle « Art caverne » et voilà ce qu’on peut lire sur le dossier de presse : « Une quinzaine d’artistes d’envergure internationale (évidemment) sont rassemblés dans cette exposition qui propose de reconsidérer le rapport entre art de la préhistoire et art actuel, en soulignant de possibles continuités et proximités. Comme si les artistes de la préhistoire avaient passé leur flambeau à certains de nos contemporains, comme si un continuum spatio-temporel les réunissait aujourd’hui. Quel regard porter sur l’art du paléolithique ? Comment en tant qu’artiste du XXIe siècle l’appréhender et le réactiver ? »…Grandiose questionnement donc… sur le continuum spatio-temporel entre le modeste artiste rupestre inconnu du paléolithique et notre prestigieux international Daniel Buren…sur la façon de « réactiver » l’art des cavernes pour le contemporanéiser et l’inclure dans les collections du FRAC rhône-alpin. Et c’est ainsi que, nous dit de DP, « à partir des œuvres de la Collection du FRAC Rhône-Alpes, l’Institut d’Art Contemporain a souhaité élargir son propos en invitant un commissaire d’exposition, Pascal Pique, historien de l’art et fondateur du Musée de l’Invisible (1), dont l’expérience entre artistes et grottes (DreamTime), menée de 2009 à 2011 aux Abattoirs de Toulouse, reste à ce jour inédite. »…

Inédite et exemplaire en ce sens que cette exposition carvernicole en diable de la Grotte du Mas d’Azil, fut la première à être en partie dévorée par les chauves-souris du lieu, et qu’elle fut la cause de l’emprisonnement de l’artiste voisin Claudius Cap Blanc qui avait osé soutenir à sa manière la révolte des chauves –souris contre l’intrusion de l’AC dans leurs locaux. Mais qu’à cela ne tienne, nous dit encore le DP, « Serge Pey, artiste et poète toulousain, tient à préciser: « la préhistoire pour moi n’est pas de l’archéologie ou une quête du passé mais une actualisation du présent»…et il insiste: «mettre le politique dans la préhistoire, c’est fondamental…Car pourquoi, dans le pays de la déclaration des droits de l’homme, on a mis une femme dans du formol ? J’ai fait un tombeau de la résurrection pour elle et c’est un acte politique»…Une déclaration courageuse qui fera date ubuculturesquement en Midi-Pyrénées, et que l’on pourra faire figurer dans une prochaine anthologie de la poésie militante sub-pyrénéenne.

1 – Pascal Pique (ancien directeur de l’art contemporain et du Frac Midi-Pyrénées au Musée des Abattoirs à Toulouse), a créé Le Musée de l’Invisible, qui est une nouvelle instance de création et de recherche consacrée aux relations entre l’art et les multiples formes de l’invisible. …Le même Mr Pique, promoteur donc de l’invisibilité en art, se vantait en outre d’avoir « grottifié » son Musée des Abattoirs avec l’expo qu’il y avait organisée en annexe de celle bouffée par les chauves-souris du Mas d’Azil.

Plus d’infos sur « Art caverne » http://i-ac.eu/fr/expositions/27_en-rhone-alpes/2015/293_REVE-CAVERNE

et sur Claudius et son affabuloscope http://encreviolette.unblog.fr/2013/06/18/claudius-de-cap-blanc-un-artiste-affabuleux/* et sur son emprisonnement http://lalocale.ckdevelop.org/news/news.php?id=861

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4 – Jean-Luc Mélenchon et l’ art contemporain

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En fait, la juxtaposition est aussi improbable que celle d’un parapluie sur une table à dissection ou d’une grenouille sur une bicyclette, car s’il y a une chose dont Jean-Luc Mélenchon semble-t-il, se contrefiche comme de sa première chemise, c’est bien de l’art contemporain….Pas un mot nulle part sur le sujet, comme si cela n’existait pas pour lui… comme un non-objet, comme un trou noir dans son regard pourtant très acéré et panoptique sur le monde… Il est le seul, parmi les licenciés de philosophie notoirement « engagés » à ne pas vouloir semble-t-il mettre les pieds dans l’art, à l’inverse d’ Onfray et de la Béhachaile, qui y pataugent allègrement… Et c’est bien, cette mystérieuse zone de béance chez notre talentueux tribun de la méta-gauche de gauche qui me semble lourde d’interrogations…

Car enfin, cet art de classe, ce « folklore pour élite trans-nationale » comme le dit Régis Debray, ce pur produit de la spéculation financière internationale, cette expression de la cupidité, du cynisme et l’impudence des puissants de ce monde, ne devrait-il pas être un sujet de choix pour notre défenseur des classes laborieuses ? Eh bien non, il s’en fout, il ignore, il évite, il regarde pudiquement ailleurs…

Mais il est vrai que notre Jean-Luc est un grand sensible, volontiers dépressif, et que la question est peut-être trop douloureuse pour lui à aborder…

Mais il vrai également qu’il est ,par son adhérence au parti communiste, l’héritier, quelque part dans sa tête, de la terrifiante revue PC prèsoixante-huitarde appelée « la Nouvelle Critique », au jargon bien plus terrifiant que celui d’Art Press et « Tel quel » qui lui ont succédé, où s’exprimaient les penseurs maoistes et Kamputchéa démocratiques autrement dit Kmers Rouges de sinistre mémoire pour les cambodgiens….qui se sont, eux, débarrassés de Pol Pot, alors que nous, de cette époque, il nous reste encore Millet et Buren dont les ravages dans le domaine de l’art sont équivalents…

Mais il est vrai que Jean Luc Mélenchon, ne veut peut-être pas faire de la peine à son collègue du Front ( low brow) de Gauche Roger Tirlicien , président du groupe PCF au conseil régional et président du Frac Lorraine, et qui a défendu l’artiste Eric Pougeau, qui avait affiché dans son FRAC une vingtaine de panneaux sur lesquels on pouvait lire ce genre de délicieuses friandises verbales: « Les enfants, nous allons vous faire bouffer votre merde. Vous êtes notre chair et notre sang. A plus tard Papa et Maman. « ou bien « Les enfants, nous allons vous sodomiser et vous crucifier. Vous êtes notre chair et notre sang. A plus tard Papa et Maman. »…Le Frac ayant été Condamné à versé 1 euro symbolique à une association protectrice de l’enfance, Mr Tirlicien y alla de cette courageuse déclaration : «« Le Frac va bien évidemment faire appel de ce jugement inique pour mieux faire entendre les arguments de la liberté d’exposition et de création… Je suis fier de présider un Frac qui a la réputation d’exposer des œuvres qui interrogent l’intelligence humaine »…Alors oui, un vieil apparatchik stalinien comme Roger, qui vire à l’art contemporain, ça se ménage et se respecte…N’est-ce pas Jean-Luc ?

Mais il n’empêche, qu’au fond, les rapports Mélenchon -art contemporain restent pour moi comme un trou d’une abyssale trouitude…

Alors, chers amis , si vous avez des infos là-dessus, si vous savez notamment ce que Jean-Luc accroche à ses murs comme peintures, faites-le moi savoir… Merci à vous

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5 – À l’avant-garde de la tradition

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Voici deux hauts-lieux de la tradition française en proie à l’art contemporain le plus avant-gardiste qui soit :

A – La Monnaie de Paris,

dédiée à la tradition du pognon et à l’adoration numismatopathologique des vieilles pièces de monnaie pourries, où l’on a vu l’an dernier les fameux plugs anaux de papy chocolat, et qui, aujourd’hui confie son établissement à feu-Marcel Broodthers, pour ses « Concerts à emporter ». Cet artiste polyvalent belge, qui est à considérer comme le plus important précurseur du foutage de gueule comme exercice d’art en soi et pour soi…et pour rien. « Avec le Musée d’Art Moderne – Département des Aigles, Marcel Broodthaers transforme le musée qui devient tout ce que l’on n’attend pas. », nous dit le com de presse, qui poursuit : « La musique et l’humour belges traversent les œuvres de Marcel Broodthaers qui signe Offenbach une lettre qu’il écrit à Joseph Beuys comme s’il s’adressait à Wagner….A la Monnaie de Paris, jusqu’au 5 juillet 2015, les conférences laissent la place à un programme de concerts-performances intitulé « Mon cher Wagner ». Des musiciens d’aujourd’hui, Offenbach d’hier, s’installent dans les salles d’exposition de la Monnaie de Paris et viennent surprendre les visiteurs. Ouvrant le bal, les musiciens du groupe Other Lives offrent un Concert à Emporter avec la Blogothèque. Les Concerts à Emporter sont des sessions acoustiques spontanées tournées dans les rues et dans des lieux emblématiques de Paris.»

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B – Le Musée de la chasse et de la nature

a invité le plasticien le plasticien Julien Salaud à faire dialoguer son travail avec quatre importantes tapisseries issues d’une tenture de six pièces tissées en 1728 d’après les cartons de Jean-Baptiste Oudry (1686-1755). On y verra Le très spectaculaire Printemps (2013), taxidermie de cerf élaphe rebrodée de perles aux bois enchevêtrés dans une résille de fil de nylon et de perles de rocailles accueillera le visiteur. … Et puis une œuvre de Julien Salaud sera présentée dans la vitrine RATP de la station de métro « Pyramides », dans le cadre du partenariat avec le comité « Dans Quelle Vie Tu Monde(s) ? »….( je vous joins une image de ce cerf élaphe).

Je vous joins aussi une image de la performance « La Pecora », au même Musée, avec une performeuse toute nue parmi des peaux de bêtes… « C’est un travail sur le temps, sur l’attente, sur la résistance, sur la métamorphose du corps et de la matière, sur le geste et sur sa répétition infinie. La femme, comme une sorte de pecora sacrée, s’offre aux passants et aux spectateurs en train d’accomplir son rituel, son sacrifice : la métamorphose de la fatigue corporelle en image poétique et puissante en même temps. », nous disait le com de presse…

Je vous joins aussi une image du cerf vidé de sa substance interne et transformé en cornemuse par un artiste émergent quelconque, et puis l’image d’un autre artiste tout aussi émergent, qui a passé treize jours à l’intérieur d’un ours taxidermisé…

Oui, nous avons bien affaire en ces lieux à de l’art contemporain tout ce qu’il y a de plus traditionnel

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6 – Du sabordage du Centre Pompidou-Metz avec Tania Mouraud

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Tout se passe comme si l’énorme rétrospective Tania Mouraud qui va se produire au centre Pompidou-Metz et dans 9 autres lieux de la ville, était le bouquet final ou le dernier spasme d’un établissement financièrement moribond et que les collectivités locale et nationales n’ont plus les moyens de perfuser éternellement à l’argent public.* Tout se passe comme si cette exposition était la dernière démonstration apothéothique de la puissance d’un système, d’une logique structurelle ou d’un appareil bureaucratique qui ne cédera rien jusqu’à son dernier souffle, puisque la mécanique est par nature rigide, bornée, le nez dans son cambouis, sans concession ou adaptation possibles aux réalités extérieures à elle.

Tania Mouraud, artiste française de renommée mondiale (comme il se doit), s’est signalée sur la scène artistique internationale en 1968, « en brûlant ses toiles en public, dans la cour de l’hôpital de Villejuif », nous précise le D.P. , affirmant donc ainsi en précurseuse, la fin de la peinture et l’avènement d’un nouveau règne : celui du conceptuel, du processuel, du burénien et du postural auquel nous avons affaire depuis 45 ans. ( à noter que les toiles détruites, des croûtes très action-painting et abstraction lyrique ne valaient, de toutes façons, pas un pet de lapin)….(à noter aussi que son ami Buren, lui, n’a pas brûlé ses toiles d’avant 68 qu’il a retrouvées un peu moisies dans sa cave, et même qu’il les a faites restaurer pour les vendre, car comme chacun sait, il n’y a pas de petit profit pour notre outilleur visuel national)

L’art de Tania Mouraud est, comme il convient pour bénéficier d’une bonne reconnaissance et un bon soutien institutionnels, sociétalement engagé à fond et farouche défenseur de toutes les grandes causes d’ordre humanitaire.

Et c’est ainsi qu’elle se signale encore en 1977 avec les 54 affiches faisant apparaître le mot « NI » qu’elle fait sont placarder sur les panneaux publicitaires Dauphin dans cinq arrondissements du nord et de l’est parisiens pendant quinze jours. « comme autant d’appels ouverts à l’indignation et au refus du matérialisme outrancier (…) Paradoxe subversif d’un langage sans message, le « NI » est une « prise de position anonyme. Négation ultime, vérité absolue, disjoncteur universel utilisé par les logiciens occidentaux et les sages orientaux (…) Cette campagne aura un grand retentissement et inaugurera des axes majeurs dans le travail de l’artiste : le retour à une certaine monumentalité, la révélation de la plasticité du langage et l’exploration de l’espace public (…) Avec ce « NI » contestataire, l’artiste abandonne également son approche purement philosophique et linguistique pour un contenu désormais plus politique. « Par mon travail, je montre que la philosophie et l’art devraient et pourraient fusionner pour nous faire progresser sur le chemin de la connaissance. », nous dit le D.P… Une opération anti – consumérisme et anti-pub menée avec la collaboration du publicitaire Dauphin….

Et c’est ainsi, qu’elle installe un peu plus tard pour le FRAC-Lorraine, la gigantesque bâche où sont écrites tout en verticalité burénienne, et de telle sorte que ce soit illisible, les lettres HCYS…qui sont les initiales du cri muet « How can you sleep ? » : « Comment pouvez-vous dormir » après les atrocités commises par les SS dans le ghetto de Varsovie ? Cette bâche de trente mètres par 15 (voir photo jointe) n’est cependant réservée qu’à quelques spectateurs privilégiés, puisqu’elle n’est visible que, sur rendez-vous, depuis le haut de la tour pigeonnier du bâtiment du Frac Lorraine.(pas encore d’ascenseur pour aller voir ça…)

Je ne citerai pas ici toutes les « œuvres » plus transgressives les unes que les autres de cette égérie de tous les fonctionnaires de l’art en France et préposés à la culture…Je vous cite tout de même « cette approche du son que qu’elle revendique et qui provient tout droit de la musique bruitiste. Elle avoue volontiers aborder la composition musicale en introduisant une notion de hasard « à la Marcel Duchamp » au coeur de ses créations. » et qui vaut, nous dit-on son pesant de boules Quiès.

Et pour vous apporter la preuve de la réalité de ce délire administratif au paroxysme de lui-même, voici la liste des 153 personnes (et je dois oublier quelques dizaines de menus intervenants) qui sont impliquées dans cette gigantesque opération de sabordage du Centre Pompidou –Metz… Ce qui vous permet d’ imaginer le coût total de l’opération…que vous divisez par le nombre de visiteurs probable…et ça fait combien du visiteur ? ( Sans compter ce que Madame Josse du FRAC lorraine a dépensé pour sa copine tête d’affiche préférée depuis des dizaines d’années)…

…et voici le lien vers le dossier de presse

http://www.claudinecolin.com/rechercher.php?chercher=tania+mouraud+ ou vous trouverez Liste des 153 personnes impliquées à divers titres dans cette expo Mouraud

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7 – Faschosphère ? faschosphère ?… est-ce que j’ai une gueule de faschosphère ?

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Quand un conseiller général à l’agriculture et à l’apiculture défend la culture contre les méfaits de l’happy-culture de la « fachosphère »…* J’avais envoyé le texte du paragraphe précédent à tous les élus et journalistes de Lorraine…

Aucune réaction, sauf une : celle de Monsieur Jean-François THOMAS, Conseiller Régional Lorraine, délégué à l’Agriculture, que voici : «Madame, si vous pouvez vous abstenir de m’adresser vos vomissures d’extrême – droite et leurs amalgames nauséabonds. Merci » Jean-François THOMAS.

J’ai répondu à ce Monsieur : « Cher Monsieur, J’ai pensé tout de même utile de vous informer que Jean-Philippe Domecq vient de publier dans la revue « Le Débat » dirigée par Marcel Gauchet ( éditions Gallimard) un article intitulé « l’épouvantail de la réaction », où il fait l’historique et l’analyse de cette hégémonie de l’artistiquement correct, inséparable du financièrement correct, du médiatiquement correct et du bureaucratiquement correct, qui fait que toute personne critiquant l’art dit contemporain est immédiatement accusée par les agents de la correcte bienpensance artistique , d’exhaler cette très nauséabonde odeur annonciatrice du retour de la bête immonde… …Dans ce même numéro , Marcel Gauchet répond au théologiens de la rebellion correcte et subventionnée, qui l’accuse d’être réactionnaire lui aussi… Je vous joins copie des pages de Jean-Phillipe Domecq, dont la lecture me semble indispensable pour tout élu responsable. Cordialement Nicole »

Réponse de Mr Thomas à mon mail : « Madame, Je n’ai pas grand chose à vous dire.( il n’a manifestement pas lu Domecq) Et je réaffirme que votre pratique de l’amalgame, de la diarrhée verbale, ainsi que votre référencement de tous les « penseurs » de l’extrême droite française, est typique de la faschosphère. Vos références en sont encore une illustration. Assumez. Bonne journée » Jean-François THOMAS Conseiller Régional délégué à l’Agriculture et à l’apiculture… ….Faschosphère ? faschosphère ?… est-que j’ai une gueule de faschosphère ?

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8 – l’artiste – apiculteur lorrain Phil Donny prend la défense de ma gueule de « faschosphère »

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Et voici le texte que l’artiste apiculteur multimédia rustico décadent lorrain , Phil Donny a envoyé l’ensemble de la culturosphère, de la politicosphère, et de la merdiasphère lorraines, toutes parfumées à la clothinidine, à l’imidaclopride et autre thiametoxam : « Cher monsieur, Je regrette la violence de vos propos envers Nicole Esterolle, que je ne connais pas personnellement mais dont j’apprécie le travail de pédagogie et de recherche sur le sujet de l’art dit “contemporain”. Au nom de la liberté d’expression et des valeurs de notre République, laissez à cette personne le droit (et le devoir) d’exprimer ce qu’elle veut sans tomber dans des jugements aussi péremptoires, héritiers d’affreux schémas d’un autre temps. Admettez une fois pour toutes ce principe de la liberté d’expression et d’une démocratie participative qui fonde une vraie démocratie et qui donne un sens à votre rôle d’élu. Pensez à penser et reconnaissez vos propres responsabilités, celles de voter des budgets démentiels (Pompidou-Metz, Frac,….) sans vous poser de questions sur les dommages collatéraux que celles-ci entraînent. Cette absence de réflexion vous conduit, vous et vos pairs, à une situation incontrôlable et à des dérapages verbaux qui ne vous grandissent pas. Invoquer l’esprit des Lumières, Voltaire, Diderot.…ne suffit pas à se faire une panoplie de bon démocrate donneur de leçon, encore faut-il être à la hauteur de cet esprit d’exigence et le vivre, l’incarner. Au sujet de Pompidou-Metz, j’ai depuis 10 ans apporter les preuves de la toute puissance des réseaux officiels, de la bureaucratie culturelle, dévoreuse de fric et tueuse de tout ce qui la dérange…..avec votre bienveillante complicité et votre nouveau moralisme. A quand la création d’un ministère de la vertu, Jean-François ? Occupez-vous de ce qui vous regarde et cessez d’importuner les milliers d’artistes et les millions de personnes que les bâches de Buren ou les chambres de méditation de Tania Mouraud n’intéressent pas. Cessez de financer tous ces nouveaux directeurs de conscience que sont les commissaires d’expo (Le Bon et compagnie) qui imposent leur seul dogme et qui n’ont même pas une once de respect pour l’élu que vous êtes! Changez nom de Dieu! Et puisque vous êtes en charge des questions agricoles et élu de Meuse, que faites-vous pour les abeilles et les apiculteurs? Je viens de perdre mes 16 ruches, rucher entièrement éradiqué. C’est la faute à Voltaire, c’est la faute à Rousseau….c’est la faute à Bayer, c’est la faute à Monsanto….. En culture, comme en agriculture, vous êtes certainement pour les plus puissants et pour les autres, c’est “haro sur le baudet”célèbre baudet meusien qui se manifestera à vous et de quelle manière en 2016.Bien à vous.Phil Donny, apiculteur multimédia rustico décadent

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 9 – Une espèce nouvelle : le sous-artiste

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C’est donc le même Phil Donny, qui me soutient et qui par ailleurs dénonce avec vigueur et chiffres à l’appui, depuis plusieurs années, la catastrophe artistique et financière que constitue le Centre Pompidou-Metz, qui vient de se faire traiter de sous-artiste par Mr Jean-Luc Bohl, conseiller régional et président de Metz-Métropole, pour avoir oser suggérer que le dit Centre pourrait avoir un modeste lieu dédié à l’exposition des artistes lorrains…

Le sous-artiste Donny s’est aussi permis de rappeler le jugement sévère de la Cour Régionale des Comptes qui a mis en cause la fiabilité des comptes du « musée » avec « des principes budgétaires et comptables insuffisamment respectés » et a pointé du doigt la gestion de M. Laurent Le Bon de 2010 à 2014.

Le sous-artiste a demandé quelle pouvait être la crédibilité cette structure faisant preuve d’autant d’improvisation et d’approximation… Quelle déontologie pouvait-on lui prêter sachant que c’est dans des conditions imprécises que le montant du budget de fonctionnement est passé de 12,5 millions d’euros à 14 millions…

Le sous-artiste a demandé si Le Centre de Metz avait pour mission d’éduquer les publics en lui proposant des expositions issues de la collection du MNAM ou s’il était seulement le lieu d’expression exclusif des commissaires branchés tels que Le Bon et De Loisy…

Le sous-artiste a demandé si, en l’absence de cadre précis, la porte n’était pas grande ouverte à toutes les magouilles, complicités et passe-droits…. Comme ce fut le cas avec l’exposition des frères Bouroullec, artistes quadragénaires du marché, à qui on attribua un niveau complet et qui bénéficièrent d’un achat de mobiliers. Une belle affaire réalisée avec l’argent du contribuable, sans oublier les frais de vernissage et de rinçage de gosiers. Le sous-artiste a demandé si on ne retrouvait le même réflexe de copinage avec l’installation de Buren et la commande d’une œuvre miroir disposée sous la charpente quand le même Buren qui revendique la ville comme atelier et réfute le musée.!

Le sous-artiste a demandé si, dans ce contexte de spéculation et d’art financier envahissant toute la sphère publique, de déficits publics gigantesques pour soutenir les cotes du financial art, il ne serait pas sympa de dédier au sein du Centre Pompidou-Metz, un espace propre à la sous-création contemporaine lorraine provenant du sous-prolétariat artistique au RSA environnant… Et qu’en pense Mr Roger Tirlicien ?

Je vous joins copie d’un article de l’Est Républicain au sujet de cette affaire du sous-artiste lorrain.

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10 – L’affreux picrate du FRAC -Alsace

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Le « Clos du FRAC », est un petit vignoble de 50 mètres carrés,( voir photo jointe) créé pour une « représentation transversale du monde d’aujourd’hui » parce qu’ici, on va directement du pinard à l’art contemporain…et réciproquement

Cette expérience artistico-pinardière de pointe et inédite au monde, à été réalisée par le plasticien émergent Nicolas Boulard, dont l’œuvre peut se construire ainsi « à la croisée du plastique et du viticole »…un travail nourri à la fois d’une connaissance du vin parce le jeune Boulard est d’une vieille famille de viticulteurs champenois, et des codes de l’art, puisqu’il est diplômé avec félicitations du jury de l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg. Pour donner plus de solennité à ce lieu de recherche fondamentale et de célébration de la crétinerie humaine, le sculpteur autrichien Elmar Trenkwalder a conçu pour le Clos du Frac un portail rococo-spaghetti monumental de 5 mètres de haut, à deux pilastres et sans grille, dont je vous joins la photo de la maquette en plâtre.( on ne connaît pas encore le prix de l’œuvre en bronze).

La piquette ainsi obtenue (dont le prix de revient au litre est de 253 euros) sera envoyée dans tous les Fracs de France pour être bue religieusement lors de leurs cérémonies rituelles de vernissage, avec les élus régionaux….

Attention Lulu : L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération ! http://www.culture-alsace.org/save-the-date.html

Le « Rucher du FRAC-Lorraine »

Pour ne pas être en reste vis à vis de son voisin alsacien, le FRAC –Lorraine va confier à l’artiste apiculteur multimédia rustico–décadent metzois, Phil Donny, la parcelle de terrain en friche située juste au dessous de la bâche de 300m2 de Madame Mouraud, pour y installer ses ruches…Une œuvre éminemment contemporaine qui se situera donc à la croisée du plastique et de l’apicole…

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11 – Il n’y a pas que le petit Jésus qui sente l’eau de Cologne

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Il n’y a pas que le petit Jésus qui sente l’eau de Cologne… il y a aussi Catherine Millet, Daniel Buren, François Pinault, Kamel Mennour, et tous les agents de la bien-pensance artistico-culturelle qui sont parfumés aux exquises fragrances du financial and celebrity art international… Quant – à moi, je suis, accusée par ses mêmes agents, d’exhaler cette très nauséabonde odeur annonciatrice du retour de la bête immonde…

Sont accusés également de la même puanteur réactionnaire, tous ceux qui osent révéler de quoi l’ « art contemporain » est le nom… Et en particulier Jean-Philippe Domecq qui vient de publier dans la très sérieuse et respectée revue « Le Débat » dirigée par Marcel Gauchet ( éditions Gallimard) un article intitulé « l’épouvantail de la réaction », où il fait l’historique et l’analyse de cette hégémonie de l’artistiquement correct, inséparable du financièrement correct, du médiatiquement correct et du bureaucratiquement correct.

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..Dans ce même numéro , Marcel Gauchet répond au théologiens de la rebellion correcte et subventionnée, qui l’accuse d’être réactionnaire… Je vous joins copie de la première page de Jean-Phillipe Domecq

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12- De toutes les matières, c’est la fécale qu’ils préfèrent (suite)

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J’ai reçu une longue lettre d’un lecteur de l’Ariège, dont je vous donne ici quelques extraits : « Je viens de lire votre chronique n°59 et qu’elle ne fut pas ma surprise, de lire votre article intitulé « De toutes les matières, c’est la fécale qu’ils préfèrent »sur le « papier crash test ». Ayant suivi cette initiative depuis le début , ça me donne envie de vous fournir quelques informations complémentaires. Quelques précisions, dans la mesure de mes connaissances… Cette initiative vient d’une bande de jeunes sérigraphes du « far-west » de la France qui ont découvert la sérigraphie en rencontrant un vieux monsieur qui tenait un atelier sur le déclin, dans leur petite ville paumée où il n’y avait rien a faire: Villefranche de Rouergue. A force de curiosité commune et de partage de savoir, ce monsieur, quand il est parti a la retraite, a légué son atelier à ces jeunes gens qui en on fait depuis, un atelier associatif très actif dans la production sérigraphique « underground » locale.(…) Cette expo n’est pas comme vous le pensez, le fait d’un « préposé à l’art contemporain de quelque FRAC ou DRAC du fin fond de l’Aveyron » mais bien d’un collectif de jeunes artistes dynamiques et investis dans leur passion commune de l’art et des artistes dans une forme d’accompagnement technique, là où ils se trouvent, peu importe où ils se trouvent, avec leurs savoir-faire préservés….Je vous en prie, ne vous trompez pas de cible (…) Nous, artistes de moins de 40 ans, avons du nous former, nous construire en tant qu’artistes dans cet environnement du tout « art contemporain » sans armes ni bagages, du fait d’un processus de cassage artistique et humain, que vous analysez très bien (…) En tant qu’ autodidactes, nous avons du nous adapter à des codes et à des modes de créations et de diffusions induits par le milieu de l’AC, tout en ayant nos pratiques singulières, nos recherches personnelles, nos milieux de vies et d’actions. Trop souvent, en devant préserver nos vocations comme des bêtes farouches, envers et contre tout (…) Nous avons la culture du « moche » comme fondement, en partie, elle nous constitue, c’est vrai… Faute d’écoles, faute de liberté d’expression digne de ce nom, faute de référents « proches », faute d’une confiance en nous, en l’art, dont on nous a dépossédé, d’origine… Parce qu’on nous a dit que nos vocations artistiques était des déviances qui n’avaient de places ni aux Beaux- Arts, ni dans les galeries, ni dans les musées. Parce qu’on nous a inculqué que nous ne ferions jamais rien d’autre que DE LA MERDE et que de toutes façons, il n’y avait rien d’autre a rechercher artistiquement ou humainement parlant, tellement la vie est vaine (…) De fait, pour ne pas mourir de tristesse, d’ennui et/ou d’impuissance… »

Voici la réponse que j’ai faite : « Votre long mail, que j’ai lu très attentivement, et qui me touche, est formidablement intéressant et sympa…et je vous en remercie Reste cependant qu’au-delà des erreurs ou approximations que vous avez raison de me signaler, cela ne change rien, au fond, dans ce que j’ai écrit… et je pense même que cela conforte ce que j’avais pressenti… En ce sens que j’ai l’impression que dans cette histoire le « bourreau » est tellement puissant qu’il n’a même plus besoin d’aller vers sa victime, parce qu’elle vient d’elle-même lui apporter l’expression de sa souffrance et de sa soumission…. Alors, je fais une suggestion aux initiateurs de cette opération : dévoiler maintenant que « crash test » n’était qu’un canular monté par eux pour apporter la preuve que les divers préposés à l’art d’Etat n’aiment pas l’art, n’y connaissent rien, préfèrent la merdouille jetée à la poubelle (parce qu’ils trouvent cela plus transgressif donc plus contemporain) , à laquelle ils vont ouvrir leurs espaces d’exposition et qu’ils vont couvrir d’éloges et de subventions. Qu’en pensez-vous ? »

Je n’ai pas encore de réponse… Mais je pense que tout ceci traduit bien l’état de désarroi, de misère, d’abandon et de sous prolétarisation de quantité d’artistes réfugiés dans les campagnes pour pouvoir survivre du RSA, instrumentalisés pour animés la vie locale, et prêts à tout pour signaler leur existence. .. C’est à pleurer…

Et voici un témoignage d’une artiste qui illustre bien le sujet :

j’ai habité l’Aveyron 35 ans(sur le Larzac où les paysans savaient faire paître leur brebis sous la Tour Effel ou les amenaient au tribunal, actes inventifs, autre chose que bien des installations… on est bien d’accord.!..Je comprends en lisant votre article pourquoi on m’a refusé une expo à la Galerie Ste Catherine financée par le Conseil Général de l’Aveyron qui en est propriétaire et sous l’influence de la DRAC de Toulouse. Votre anecdote me rappelle une petite histoire qui a bien 20 ans. : Des copains artistes en tapisserie ont enfin obtenu la visite de leur atelier à Lodève par la conseillère artistique de Montpellier, qui ne se déplace jamais. Ménage général de l’atelier mais la dame arrive en avance et ils n’ont pas le temps de jeter la poussière mêlée de débris de laine à la poubelle. Le regard de la Conseillère est assez morne sur leurs tapisseries mais s’éclaire soudain : « Ah mais vous avez fait une installation! » s’écrie t-elle devant le petit tas de déchets…

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13 – Sauver l ‘atelier du non-faire

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Victimes de l’incurie du Ministère de la culture, 8000 peintures de lAtelier Deux Arts Plastiques du « non-faire » de la Maison Blanche vont être détruites… Un scandale de plus, comme celui de l’emprisonnement de l’artiste Claudius Cap Blanc en Ariège, comme celui de l’expulsion de l’artiste Pascal Audin de sa maison –atelier, comme la dispersion de la collection André Breton, comme tant d’autres négligences criminelles de l’armée des sbires de la DRAC et d’ailleurs…

Ainsi 8000 toiles qui ont été peintes par les patients de l’hôpital Maison Blanche à Neuilly sur Marne vont être détruites par les bulldozers qui doivent raser l’hôpital pour y prévoir un projet immobiler…Ces 8000 toiles , témoins d’un art brut ,témoins d’une création si particulière , devraient trouver leur place dans un musée ou un atelier permanent …Ce patrimoine doit être préservé et non détruit…. Christian Sabas , créateur de l’Atelier du Non-faire nous raconte son histoire : https://www.youtube.com/watch?v=lhusJ3Dqp7M

Signez la pétition https://secure.avaaz.org/…/la_mairie_de_Neuilly_sur_marne…/…

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14 – Un nouvel Oeuf Sauvage vient d’être pondu à Marseille

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« L’œuf Sauvage », cette rare et précieuse revue de Claude Roffat , à parution irrégulière et dont chaque numéro est un « collector », vient de paraître. J’ai l’honneur d’y figurer avec un texte bien vitriolé sur le caractère totalitaire et facho de l’art dit contemporain, texte accompagné d’images de chefs d’œuvres de la peinture « classique »…

Vous n’aurez pas l’œuf Sauvage en librairie (sauf à celle de la Halle Saint-Pierre à Paris) Il vous faut le commander ici, si vous n’y êtes pas encore abonné : Claude Roffat – 1 bis, rue de Chateauredon- 13001 Marseille. Tél : 04 91 33 61 88 – mail : clauderoffat@sfr.fr

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15 – de l’invention récente de l’art contemporain

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http://yannricordel.com/2014/03/19/linvention-de-lart-contemporain-en-france-le-reve-democratique-et-la-realite-bureaucratique-geopolitique-et-marchande/

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16 – Quand l’art contemporain se moque de lui-même et se mord la queue :

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C’est tout de même intelligent et drôle… http://www.multimedialab.be/blog/?p=1384 http://www.arte.tv/guide/fr/052786-001/les-regles-de-l-art/?vid=052786-001_EXTRAIT-F

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17-peinture = révolution

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Recourant aux formes pré-modernes de l’art, de la Renaissance à l’âge baroque, en passant par le classicisme, l’artiste étasuno-porto-ricain Patrick McGrath Muñíz fait se télescoper dans ses toiles l’univers de la peinture religieuse et mythologique d’autrefois avec le monde de symboles et de personnages de notre ère hypercapitaliste et spectaculaire. Quand les saints d’autrefois et l’art religieux, symboles de la domination des esprits, se métamorphosent en Ronald et en Mickey, le capitalisme postmoderne est mis à nu dans sa dimension de religieux nouveau. Nous avons posé quelques questions à cet artiste dont l’art puissant et singulier se distingue par son caractère civique et un propos critique et profond qui ne se dissimule pas derrière des amphigouris ou un hermétisme hélas trop courants.

http://comptoir.org/2015/04/06/patrick-mcgrath-muniz/

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18 – L’embrouille de la lampe double-douille Marcel Duchamp

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L ‘artiste émergé sur la scène internationale Mathieu Mercier, lauréat du prix Marcel Duchamp en 2003, s’est recyclé dans le business du multiple avec la Société Piasa qui propose une vente riche et bien conçue consacrée aux oeuvres d’art en édition limitée et organisée par le dit artiste En savoir plus sur http://patrimoine.lesechos.fr/patrimoine/marche-art/0218803334-les-benefices-du-multiple-dans-lart-contemporain-1112207.php* Parmi les multiples a vendre, il y a cette œuvre de Robert Filliou intitulée, « La joconde est dans les escaliers », installation en 200 exemplaires. Estimation entre 2.500 et 3.500 euros. – Photo Jointe Mais il y a aussi la lampe de chevet double – douille de Mathieu Mercier Lui-même, puisqu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même dans un domaine où les conflits d’intérêts sont pratique courante.( et dans un domaine où « l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art » selon le sus-dit Robert Fillou) Malheureusement cette lampe double-douille se met rapidement à jaunir puis noircir après quelques minutes d’éclairage…et cela a fait l’objet d’une vigoureuse lettre de réclamation de la part d’un de mes lecteurs qui m’a envoyé son échange mail avec l’artiste…échange très intéressant que voici :

Lettre de mon lecteur : « Que Mathieu Mercier se fasse le commissaire appointé d’une maison de vente pour organiser une vente aux enchères et en profite au passage pour vendre ses œuvres, cela le regarde. Mais qu’il en profite pour vendre encore ses lampes double-douilles qui sont une arnaque, c’en est trop. Il y a quelques années, j’ai acheté une lampe double-douille de Mathieu Mercier. L’artiste m’a assuré que de nombreux collectionneurs et des musées l’utilisaient comme lampe depuis des années sans problème. Pourtant, ma lampe se mit rapidement à jaunir puis à noircir. Les douilles étaient en train de fondre. Quand un de mes amis avec le même problème a rencontré l’artiste pour lui en parler, l’artiste lui a répondu qu’il ne pouvait rien faire et qu’il n’était pas designer. C’est scandaleux. C’est d’autant plus scandaleux que la vérité est que Mathieu Mercier a fait des lampes avec des double-douilles en bakélite américaines. Le bakélite résiste à la chaleur. Ensuite, il a fait les mêles double-douilles avec des douilles made in china en plastique et qui ne résistent pas à la chaleur d’un tel montage de douilles. Les lampes qu’on peut voir dans les expositions et chez les premiers collectionneurs sont en bakélite. Les autres en plastique. L’artiste étant, il s’en vante, le seul monteur de ses lampes, il s’agit bien d’une arnaque faite en toute connaissance de cause. Pour savoir si vous avez été victime d’une arnaque, c’est simple, si vos douilles sont Made in China, vous allez les faire fondre et vous vous êtes faits arnaquer.»

Réponse de Mathieu Mercier : « Je prends donc contact avec vous et je me demande ce qui vous pousse à réagir de la sorte!Je n’ai jamais conseillé son utilisation permanente! Qui vous a vendu cette lampe? Vous a t’on livré un certificat ? Je propose de vous rencontrer pour clarifier tout cela. bien à vous »

Re réponse de mon lecteur : « Bonjour Monsieur, Ne renversez pas les rôles. C’est moi qui ait été arnaqué. Je pourrais vous renvoyer la question qu’est ce qui vous pousse à agir de la sorte. Personne ne conseille l’utilisation permanente d’une lampe ! Mais une lampe c’est une lampe. Si les douilles fondent ce n’est plus une lampe et vous le savez très bien que vous avez vendu des double-douilles en plastique. Ma femme a acheté la lampe dans votre galerie directement pas en seconde main ! Je vous rencontrerais avec plaisir. Vous voulez donc rembourser les collectionneurs qui parce qu’ils appréciaient votre travail se sont fait avoir ? Ce serait un bon début de discussion. Bien à vous ».

Réponse de M Mercier : « Aucun problème pour vous rencontrer avec votre lampe et éclaircir la situation. Cordialement »

Et puis la totale embrouille finale, duchampesque en diable!

Monsieur, L’artiste Mathieu Mercier avec qui vous travaillez avoue dans son échange de mails avec moi et que vous avez en copie 1) qu’il existe deux types de doubles-douilles made in mexico et made in china (ce qu’il niait au début de nos échanges). 2) que jusqu’en 2008 il utilisait des made in mexico, qui ne posent pas de problèmes aux possesseurs. 3) que depuis 2008 il utilise des made in china qui fondent à l’usage (même à un usage rare). 4) qu’il n’a jamais donné cette information même aux collectionneurs mécontents, précisant même que seules quatre personnes étaient au courant de cette manipulation de différentes double-douilles. Dans son mail volontairement confus pour tout embrouillé il écrit « annotation mexico » avant d’avouer « made in mexico ». Son mail prouverait à n’importe qui de bonne foi sa gêne et sa malhonnêteté et vous, son galerie, dès que je renonce pour ne pas me compromettre dans ces malversations, à exiger le remboursement ou un échange en douce comme me le proposait Mathieu Mercier, vous dites : « j’aime les histoires qui finissent bien ». Votre sens de la probité n’est pas très développé Monsieur. Michael Janssen.

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19 – les règles de l’art

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Il y a encore des peintres en Allemagne, puisque ce pays a eu la chance de ne pas avoir subi un Ministère de la culture de type français pendant 40 ans. Regardez cette video : vous en verrez quelques-uns de très bons et reconnus, et parmi eux, Jonas Burgert, somptueux peintre honoré dans son pays, mais qui aurait été totalement ignoré s’il avait été français et travaillé en notre pays des FRACs et des inspecteurs de la création cons comme des balais, des pelles et des porte-bouteilles signés Marcel Duchamp…

http://www.arte.tv/guide/fr/052786-004/les-regles-de-l-art  

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20 – Un message intéressant de Mr Pradinaud, journaliste à la télévision.

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…qui aime et admire les artistes richissimes tels que Jeff Koons, Daniel Buren, Bernar Venet, Jean-Pierre Reynaud, etc. « Vos messages sont arrivés sur mon ordinateur sans que je l’aie souhaité. Je n’ai jamais rien lu d’aussi inepte, pour ne pas dire simplement idiot, sur l’art contemporain,dont j’aime toutes les expressions, y compris celles qui me font sourire. A mon avis, vous devriez consulter car vous souffrez probablement d’un complexe de l’artiste ratée qui du coup déteste tout le monde. Cela ne vous consolera pas, mais ceux que j’aime beaucoup, que j’admire et qui sont richissimes (Jeff Koons, Daniel Buren, Bernar Venet, Errö, Jean-Pierre Reynaud, pour ne citer qu’eux, par exemple) se fichent pas mal de vos avis, en admettant même qu’ils les connaissent, lorsqu’ils invitent leurs amis, après une vente chez Christie’s ou Sotheby, à la meilleure table de Londres ou de New-York avec caviar à la louche et champagne millésimé pour fêter leur million de plus sur leur compte. Et je les remercie tous de me donner, à moi, simple « regardeur », du courage dans la vie et un moment de rêve chaque fois que je vois ce qu’ils font et que je sors de Beaubourg, de la FIAC, du Palais Royal ou d’une galerie snobe de l’avenue Matignon avec le sourire. Soignez-vous bien et merci de ne plus m’envoyer ….comment dire pour rester plus ou moins poli…vos élucubrations (mes petits-enfants, qui sont plus spontanés que moi diraient…conneries,ou merdes) ». Bernard Pradinaud (journaliste à la télévision et réalisateur de documentaires)…

Je me suis demandé un moment si ce n’était pas du second degré…mais non … On est toujours sidéré quand on voit un personnage public jouissant d’une assez forte notoriété, manquer autant de tenue mentale…

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21 – Le Diplo dans la faschosphère ?

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« La force des peintres contres les artifices des marchands », c’est le titre de cet article paru dans le Monde Diplomatique sous la plume de Gérard Mordillat, et donc je vous joins la copie…Il y va encore plus fort que moi, Mordillat, en manière de fachoterie…* Bravo aussi, cher Diplo, pour les excellents artistes dont les œuvres illustrent toujours tes pages…parce que tu es le seul journal a faire cela.

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22- A la Fondation Pinault à Venise, y a de la joie!

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Une amie vient de m’envoyer quelques images d’œuvres exposées en ce moment à la « Pointe de la Douane » de la Fondation Pinault à Venise… Je n’arrive pas à croire qu’on puisse y voir ça… mais bon, pourquoi pas…Ce qui explique pourquoi il n’y a guère de visiteurs en ce prestigieux endroit dédié au grand art contemporain international, à part quelques curieux, quelques amateurs de rien et quelques gogos décérébrés par l’énorme pub faite pour ce lieu de vide artistique et spirituel…réjouissons nous que le divin Pinault n’ait pas pu installer sa Fondation du néant sur l’Ile Seguin.

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23-La ruée vers l’art sur Canal +

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Je vous signale la diffusion sur Canal + pendant tout le mois de Mai, du film réalisé par Marianne Lamour , « La Ruée vers l’Art » , que nombre de gens auraient souhaité voir dans les salles en province , où , malheureusement il n’a pas été distribué . Comme ce film a créé beaucoup de polémiques , et qu’il a été d’une certaine manière ostracisé par les grands prêtres de l’art contemporain , vous ne serez pas étonnés d’apprendre qu’il passe à des horaires plus que tardifs. Mais c’est l’occasion de l’enregistrer pour ceux qui voudraient en avoir une copie , et aussi de le voir en VOD ( video à la demande).

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24 – Nous, peintres, accusons !

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Bonjour Nicole, Nous sommes un collectif d’artistes-peintres qui proposons de mener une réflexion ouverte sur le rôle et la place de l’artiste-peintre face aux dérives des institutions culturelles et politiques, de construire une prise de conscience collective des artistes-peintres dans un engagement permanent et radical, et de mettre en place une structure économique et égalitaire au profit des artistes et du public dans le but de déjouer une politique méprisante et antisociale. Nous luttons contre la marginalisation qui nous est imposée par les acteurs de la culture. Tout artiste peut s’approprier le ‘’Plan d’urgence pour les artistes peintres’’, ainsi que le ‘’Nous , peintres, accusons ! » afin de les diffuser. La réflexion est collective et radicale. Elle peut s’exprimer par mail sur plandurgence-peintres@gmail.com

Nous, peintres, accusons le ministère de la culture actuel, et tous ceux du passé., les représentants des institutions, les ministres et tous les responsables quels qu’ils soient et à tous les niveaux, de collusion avec le marché de l’Art, et d’avoir ainsi gâché des vies. d’avoir méprisé, exploité, ignoré et maintenu dans une indigence criminelle l’ensemble d’une population créatrice à la richesse inestimable aux profit exclusif d’un marché morbide, aux dépens des artistes-peintres et de l’ensemble des citoyens.

Nous, peintres, accusons tous les services culturels pléthoriques présents et passés, d’avoir détourné le but de leurs missions ainsi que des fonds dédiés aux arts plastiques. En effet, il y a au moins deux personnes pour un artiste qui travaillent pour les arts plastiques. Nous n’en demandons pas tant. La situation de la majorité desartistes-peintres n’a jamais été aussi désastreuse. Pendant ce temps le marché flambe, de plus en plus d’acteurs captent l’argent public, subventions et aides et les peintres sont les dindons de cette triste farce.

Nous, peintres, accusons tous les chefs d’état, les préfets, les maires et toutes les instances politiques présentset passés d’être responsables de la situation inadmissible de la majorité des artistes, de la marchandisation etde la starisation de certains au profit d’une minorité et aux dépens de l’ensemble des citoyens, donc de perversion de leurs missions et de détournement de fonds consacrés à la culture.

Nous, peintres, accusons ces mêmes intervenants d’avoir contribué de quelque manière que ce soit à me faire,à nous faire subir précarité et censure.

Nous, peintres, accusons les responsables politiques et administratifs de la culture, et tous ceux qui m’ont dit, nous ont dit : « Et oui ! C’est comme ça ! On n’y peut rien», de copinage éhonté au su de tous, de faiblesse et de résignation coupable. Nous, peintres, accusons tous les maires et tous les adjoints à la culture, tous les préfets et leurs services culturels des DRAC, et les offices HLM, du déficit d’ateliers logements, et de leurs incapacités à gérer ce minuscule patrimoine existant.

Nous, peintres, accusons d’avoir sciemment édifié cette pénurie en supprimant tous les dispositifs de construction et de gestion des ateliers logements et cela depuis des décennies.

Nous, peintres, accusons ce système corrompu, et tous ces acteurs, de bafouer la république et la démocratie en permettant ainsi à la barbarie de s’installer et de toucher toujours plus de citoyens en installant une inculture, et d’avoir vidé de tout sens la création en défendant depuis toujours, les peintres d’Etat, les pompiers du jour. Cela fait qu’une majorité d’artistes-peintres vivent et travaillent avec les minimas sociaux, c’est-à-dire en dessous du seuil de pauvreté, car ils ne peuvent pas vivre de leur travail. Cela alors que les arts plastiques rapportent aux industries culturelles plus que tous les autres arts (19,8 milliards d’euros). Les 75 milliards d’euros de chiffre d’affaires (2,8 % du PIB) générés par la culture, la situe ainsi au 5ème rang des secteurs français, derrière la chimie et devant l’industrie automobile, nous ne voyons jamais le moindre centime. L’application du plan d’urgence pour les 36000 artistes plasticiens ne représente que 0,4% des revenus des arts plastiques.

Nous, peintres, accusons l’intelligentsia de la culture, les politiques et les administratifs, d’inhumanité en piétinant et en méprisant les acteurs essentiels pour un présent inéluctable, libre, égalitaire, et fraternel.

Contact : plandurgence-peintres@gmail.com – Blog : plandurgence-peintres.blogspot.fr/

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25 – Au secours, tous aux abris! la biennale de Lyon revient !

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Pour cette 13e biennale de Lyon intitulée « La vie moderne » , Thierry Raspail, son directeur, a choisi le curator trans-national Raph Rugoff pour organiser les réjouissances. Je vous livre cet extrait de Mr Raspail, qui, vous le verrez, n’a rien perdu de son pétillante inextricabilité langagière : « La troisième raison à cette invitation, c’est la façon qu’a Ralph Rugoff d’être curieusement européen en assumant une modernité cahotante, réinscrite depuis peu dans toutes ces modernités hybrides qui poussent nos portes. On peut résumer l’histoire de l’extraordinaire succès des biennales de l’âge global en la ramenant à celle de l’anthropologie à la même période : la lutte désespérée contre le Grand Partage pour défaire le lointain et le proche, pour revendiquer une symétrie ou au moins un exotisme réciproque, pour concilier l’universalisme critique et le relativisme intégral, tout cela sur le terrain de l’arrivée massive, sur le marché de l’imaginaire, des « modernités vernaculaires » venues de loin pour contester notre « entre soi ». C’est tout simplement l’art d’aujourd’hui à l’âge des flux, des réseaux et des icônes « post-numériques »…Encore un texte d’anthologie (et je ne vous dis pas le gobbledygook que ça fait quand c’est traduit en anglais !)…( et pire : en chinois !)

Et puis, ceci allant avec cela, parmi les 80 artistes choisi par notre fameux curator Ralph Rugoff, signalons le fameux new yorkais Darren Bader qui , nous dit le dossier de presse, « travaille avec l’espace physique de l’exposition comme avec la position du spectateur et se joue des contingences de l’actualité : qu’il s’agisse de boîtes destinées à recueillir des donations sans destinataire précis ou de décréter que l’un des visiteurs de la foire de Bâle est l’œuvre qu’il y expose, Darren Bader offre des scripts ouverts et sujets à de nombreuses interprétations physiques, conceptuelles et intellectuelles. » .. avec parmi celles-ci ce sandwich au néon et ces crevettes sur baby-foot, dont je vous joins les images…Mais, nous informe-t-on : ces deux œuvres majeures, non disponibles pour la BAC Lyon , y seront remplacées par un hélicon bouché au guacamol et à la purée de petits pois.

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Schtroumpf Emergent

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LOGO .  LE VADROUILLEUR URBAIN no 3.

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