CORBASSON – GRANDE BRETAGNE / Galerie HUBERTY-BREYNE (Bruxelles)

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Chaque exposition de Dominique Corbasson est une invitation au voyage. Pour cette explora – trice toujours en quête de nouveaux motifs, la destination est souvent prétexte aux expériences graphiques. Du 6 mars au 4 avril, ses acryliques sur panneaux et ses crayons de couleur aux lignes enlevées parcourent les contrées anglaises. Des plaines verdoyantes d’Ecosse aux rues Londoniennes en passant par les côtes rocheuses de Cornouailles et les Iles britanniques, Dominique Corbasson offre à la galerie Huberty Breyne une parenthèse artistique «So British » au cœur de Paris.

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FILER à L’ANGLAISE !

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Dominique Corbasson enchante de sa touche légère et poétique les pages de la presse et de l’édition. Son trait instantané, reconnaissable entre mille, croque sur le papier scènes de vie et villes du monde entier.

Après avoir baladé ses pinceaux et ses crayons le long des côtes californiennes, remonté les rives de la Seine ou slalomé entre les rues agitées des métropoles, la dessinatrice se pose en Grande Bretagne, où les lumières de l’île et la richesse des tissus l’ont profondément inspiré.

Regent’s canal – Acrylique sur panneau © Corbasson « C’est avant tout la gamme de couleurs qui me donne l’impulsion de départ et l’Angleterre était pour moi une excellente source d’inspiration. J’aime ses lumières chaudes, ses matières, ses tweeds et ses écossais.» confie cette ex- stylise textile. Pour ses dessins, jetés sur la feuille en éclats colorés, elle les construit trait à trait sur le métier à tisser qu’est le blanc du papier. Elle y tresse de tendres pelouses, brode des villes colorées ou trame des décors avec relief et densité. « Je travaille les crayons comme de la matière, en juxtaposant les couleurs à la manière des tissages de laine ou de coton. Pour obtenir un marron, par exemple, je joue avec des traits verts et rouges. Je crée de nouvelles couleurs en les chevauchant, jamais en les mélangeant. » explique-t-elle.

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LA VIE EN TECHNICOLOR

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Dominique Corbasson voit la vie en couleurs et les place au centre de ses préoccupations. Des rouges éclatants, des jaunes pétillants, des bleus profonds, des noirs électriques, des gris oua – tés et le blanc du papier rythment ses compositions.

Si ses crayons de couleurs révèlent des décors détaillés, ses peintures quant à elles abordent un répertoire formel plus abstrait. Influencée par le travail de Bram Van Velde, la peinture lui offre la liberté de travailler en touches et en larges aplats colorés. La représentation perd alors en détails pour s’harmoniser en masses chromatiques et construire ainsi une image épurée. «Je suis très sensible aux proportions des couleurs. Lorsque j’observe des paysages ou des bâtiments, ce sont les formes colorées qui s’en dégagent qui me donnent en – vie de les dessiner. »

Sur le support, elle accroche la matière et cherche à en exprimer les qualités plurielles. Ses toiles et dessins sont empreints d’une expressivité et d’une luminosité particulièrement forte. « Dans un dessin, le blanc est essentiel car il offre une respiration. Sans sa présence, la com – position devient étouffante. Ce sont les tons neutres tels que le blanc, le gris ou le noir qui permettent aux autres couleurs de révéler toute leur force et de faire vibrer le dessin» observe Dominique Corbasson.

Pour son exposition parisienne à la galerie Huberty Breyne, l’artiste réchauffe la Grande Bretagne de sa palette chatoyante. Sous son regard, Londres s’illumine. Son ciel laiteux s’égaie de fa – çades aux tons pastel et au blanc maculé. Les perspectives étagées invitent le regard à voyager hors du cadre.

Lorsque Dominique Corbasson quitte Londres pour la campagne anglaise, ses dessins abordent des décors changeants. Sur le papier les paysages glissent et ondulent sous les caresses du vent. Certaines peintures laissent entrevoir des plages silencieuses bordées de roches brunes contemplant la mer tandis que d’autres révèlent les vestiges de chemins empierrés menant à de vieilles bâtisses qui se dressent hors du temps.

Qu’elles soient baignées de lumière ou nimbées d’une atmosphère enveloppante, la soixantaine d’œuvres présentées à la galerie Huberty-Breyne traduit la virtuosité de cette dessinatrice pour les univers colorés. Des tonalités profondes et contrastées qui invitent au voyage et ne cessent de nous émerveiller !

Née à Paris, Dominique Corbasson effectue ses études à l’Ecole nationale des arts appliqués et des métiers d’art. Elle travaille d’abord comme styliste chez Courrèges, spécialisée dans les ambiances couleur, puis dans le prêt-à-porter. Parallèlement, elle ne cesse de dessiner, et c’est avec le dessin qu’elle fait naturellement ses débuts dans la presse. Elle va rapidement travailler pour des magazines comme Cosmopolitan , Le Figaro Madame mais aussi pour des journaux étrangers comme Vanity Fair.

Elle se tourne également vers la publicité pour les Galeries Lafayette ou Habitat. A partir de 1995, elle est remarquée au Japon, où l’on apprécie sa vision de Paris et des Parisiennes. En 1997, elle présente à Tokyo sa première exposition Les Grands magasins , suivie en 2000 de Paris et moi , qui donne lieu à la publication d’un album. A New York, Tokyo ou Paris, elle réalise des couvertures de livres, des campagnes publicitaires et des illustrations pour la presse.

A partir de 1996, Dominique Corbasson illustre également des livres pour enfants et devient la complice privilégiée de l’écrivain Jean-Philippe Arrou-Vignod chez Gallimard Jeunesse. Le dernier en date, La Cerise sur le gâteau , est paru au printemps 2013 dans la série des « Jean- Quelque-Chose »

Dominique Corbasson est également l’auteure d’une bande dessinée intitulée Les Sœurs Corbi (Gallimard). Cet ouvrage se présente comme un polar décalé, à la manière d’Agatha Christie, au graphisme élégant et teinté de fantaisie.

Parallèlement, Dominique Corbasson mène une carrière artistique personnelle qui la conduit à exposer à travers le monde. De Tokyo à Paris en passant par Genève ou Bruxelles, ses œuvres sont régulièrement présentées en galeries ou pour des salons d’art tels que la Brafa ou Drawing Now. En février prochain, son travail sera à l’honneur de l’Ambassade de France à Minsk.

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