Le cinéma québécois et canadien est encore à l’avant plan en 2013 à la Cinémathèque québécoise. La programmation hivernale se veut diversifiée et captivante. On revisite l’oeuvre du regretté cinéaste Michel Moreau, ainsi que celle de l’expérimentateur Dominic Gagnon. On visite la poésie par le cinéma, puis le collectif Double Négatif nous fait découvrir deux cinéastes expérimentaux du Canada
anglais.
Moreau par Lefebvre- Du 23 janvier au 13 mars
Le cinéaste et documentariste québécois d’origine française Michel Moreau nous a quittés en septembre dernier. La Cinémathèque a demandé à son ami Jean Pierre Lefebvre de concevoir une rétrospective sélective, afin de revisiter ses films les plus importants et quelques perles confidentielles. Aujourd’hui pratiquement oublié, le corpus
de Moreau totalise pourtant plus de 80 films, réalisés entre 1964 et 1998. Maître du cinéma éducatif, il aura documenté de manière sensible le quotidien d’êtres trop souvent
marginalisés et aura défié les tabous, au fil de documentaires comme La leçon des mongoliens (1974) et Jules le magnifique (1977).
Cinéma et poésie- Persistance des avant-gardes- Du 30 janvier au 1er février
Trois soirées de rencontre entre cinéma et poésie, en collaboration avec la Maison de la poésie. Cinq projections au total, notamment Poetry in Motion (1982) de Ron Mann,
dans lequel apparaissent des artistes comme Tom Waits, John Cage, William Burroughs et Charles Bukowski, et Les Nuits de la poésie (2011) de Jean-Nicolas Orhon, qui
célèbre les 40 ans du film-événement de Jean-Claude Labrecque et Jean-Pierre Masse, tout en se penchant sur le renouvellement de la création poétique au Québec. À ne pas
manquer, Vanier : Vanier présente son show des monstres (1974) de Charles Binamé le vendredi 1er février à 20h30 à la salle Claude-Jutra. De plus, deux tables rondes sont
prévues avec, entre autres, la présence de Michèle Lalonde et Charles Binamé.
Dominic Gagnon, Data et La Trilogie du web- Du 8 au 15 février
Un focus nécessaire sur les travaux récents de Dominic Gagnon, un artiste qui se sert des films personnels du web autant comme matériau que sujet de ses documentaires
expérimentaux. Lors de son passage à Montréal, à l’automne dernier, le cinéaste emblématique William Klein a abondamment célébré Big Kiss Goodnight (2012),
dernière partie d’une trilogie qui comprend RIP in Pieces America (2009) et Love All to Hell (2010). En complément de programme, DOC Québec et la Cinémathèque
québécoise présentent La Fabrication du film à l’âge d’Internet, une rare leçon decinéma proposée par Dominic Gagnon, vendredi le 15 février à 18h30, à la salle Fernand-Seguin, en entrée libre.
Double Négatif Price & Welsby- Les 15 et 16 février et 30 et 31 mars
Retour du collectif montréalais Double Negative/Double Négatif à la Cinémathèque québécoise, pour trois événements s’échelonnant sur deux soirs, de février à mai. À ne
pas manquer, en février et mars, deux programmes de découvertes consacrés aux cinéastes expérimentaux John Price de Toronto (le vendredi 15 février à 20h30 et le
samedi le 16 février à 21h) et Chris Welsby de Vancouver, dont ce sera la première présence à Montréal (le samedi 30 mars et le dimanche 31 mars à 19h). À la salle
Claude-Jutra.
La Cinémathèque québécoise, c’est le musée de l’image en mouvement à Montréal. Sa mission est de sauvegarder le patrimoine audiovisuel mondial, en privilégiant les œuvres québécoises, canadiennes et le cinéma d’animation international, pour le mettre en valeur à des fins culturelles et éducatives.
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